Un ministre français – secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique- et ancien élève de l’Ecole polytechnique, a déclaré que les Tsunamis étaient dus au CO2. C’est une telle énormité que même un écolier serait choqué.
On peut préférer le naturel des jardins à l’anglaise, ou la sophistication des jardins japonais, mais la symétrie et la rigueur des jardins à la française a aussi sa beauté. L’esprit cartésien et rationnel des Français était d’ailleurs réputé, avec ses avantages et ses inconvénients. Mais depuis quelques années, les injures à l’esprit scientifique de base se multiplient dangereusement dans notre pays, propagées par les media, exploitées par les responsables politiques et cautionnées par certains scientifiques. Une des fautes les plus grossières contre les principes mis en avant par le positivisme est de tirer des conclusions générales à partir d’un évènement unique.
A l’occasion de quatre catastrophes météorologiques, on nous avait annoncé que ces phénomènes allaient se multiplier. Aucune de ces prévisions n’a commencé à se réaliser :
– 1999, la tempête Lothar dévaste la France
– 2003, canicule en France
– 2005, l’ouragan Katerina ravage la Nouvelle Orléans
– 2006, manque de neige dans les stations de sport d’hiver françaises
Dans le même genre, on le craignait depuis longtemps, mais un ministre français (secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique), Nathalie Kosciusko-Morizet, l’a osé, en déclarant que les Tsunami sont dus au CO2. C’est bien sûr totalement faux, les tsunamis étant causés par des tremblements de terre qui se produisent au fond des océans. Une affirmation choquante de la part d’une scientifique issue de notre plus prestigieuse formation scientifique (Polytechnique).
Les marins connaissent depuis toujours les « vagues centenaires » qui balaient leurs bateaux si rarement qu’ils estimaient sa fréquence à 100 ans. Un phénomène où le vent, les courants, les marées se conjuguent pour produire des phénomènes exceptionnels. On attend des scientifiques sensibles aux probabilités qu’ils introduisent un peu de rationalité dans un monde dominé par l’émotion. Sinon, nous retomberons dans l’obscurantisme des présages, des superstitions et de la magie.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET – Les Echos – 18 décembre 2009
« Les effets ravageurs des excès de CO2 dans l’atmosphère sont déjà là : pas moins de 250 millions de femmes, d’hommes et d’enfants sont frappés chaque année par des tsunamis, des cyclones ou d’autres formes moins soudaines de catastrophes climatiques, notamment la montée des eaux ou la désertification de certaines régions. »
4 commentaires
La science selon NKM
Voici ce que l’on peut d
Quelle honte
Notre sous-ministre rejoint la cohorte des suiveurs des
Il convient de rappeler ici la c
Tsunami
Je doute que madame la ministre est pu proposer ce genre d’affirmation. Je suis certain qu’il s’agit d’une mauvaise recopie.
Pour une fois qu’une personne comp