Il reste inquiétant de constater cette désaffection des urnes qui exprime un sourd défi et un lourd rejet. Les électeurs attendaient un message clair qu’ils n’ont pas entendu sinon celui qui venait de la contestation radicale de certains, de la France Insoumise au Front National, qu’ils savaient sans espoir.
Présidentielle 2017
La droite française n’obtient que 126 sièges aux élections législatives. Cette défaite, alors qu’elle disposait d’un boulevard après le mandat catastrophique de la gauche sortante, est selon nous imputable aussi à l’échec de Nicolas Sarkozy. En abandonnant ses convictions et en refusant de devenir ouvertement libérale, la droite française s’est suicidée. Le même phénomène a eu lieu au Royaume-Uni avec l’échec – relatif – de Theresa May.
Après l’élection présidentielle, il nous semble plus que jamais urgent de veiller à élire des députés susceptibles de supporter les projets porteurs de liberté et de responsabilité et de modifier ceux qui le sont moins. De quelque parti qu’ils soient, il faudrait qu’ils soient capables d’orienter la nouvelle politique vers les meilleurs choix.
Emmanuel Macron : un programme fiscal qui manque de cohérence et d’audace !
Le programme fiscal d’Emmanuel Macron contient, certes, quelques mesures salutaires, comme la diminution du taux de l’IS à 25 % et la transformation du CICE en baisse de 6 points de charges patronales. Néanmoins, il présente également plusieurs mesures démagogiques qui viennent sensiblement altérer son intérêt.
Lors du débat du 3 mai dernier en vue de l’élection présidentielle, Monsieur Macron a brièvement précisé le sort spécifique qu’il entendait réserver aux retraités. La tribune ci-dessous amorce la réflexion qu’inspire cette sollicitude particulière.
Ce premier tour du 23 avril 2017 enregistre une majorité de plus de 55% des voix exprimées en faveur de candidats ouvertement collectivistes et hostiles à l’économie de marché, de Mélenchon à Le Pen en passant par tous les petits candidats qui se désespéraient de la maigreur de notre Etat obèse. Et même E. Macron ne vante la liberté que lorsqu’elle est sous le contrôle étroit de la puissance publique. Ainsi, la droite doit tout faire pour gagner les législatives.
Lors du débat télévisé du 4 avril dernier réunissant les onze candidats à l’élection présidentielle, on est resté sidéré de l’opposition fondamentale et déclarée de plus d’un tiers des candidats non seulement à tout ce qui de près ou de loin pourrait ressembler à une économie de marché, mais et c’est plus grave à toute rationalité économique. En effet aucun d’entre eux n’a craint d’engager le carrosse de l’État dans des mesures toutes plus ruineuses les unes que les autres, sans jamais se soucier d’un financement qui ferait allègrement franchir à nos dépenses publiques la barre jamais atteinte des 60% du PIB.
Les libéraux-conservateurs ont perdu la bataille mais pas la guerre !
La défaite de François Fillon constitue, assurément, un échec cuisant pour les libéraux-conservateurs. Toutefois ces derniers doivent rester soudés et se mobiliser pour les élections législatives dès lors que celles-ci s’annoncent décisives pour l’avenir du pays !
Une fois élu, quel genre de président sera Emmanuel Macron ? Celui de la loi sur les professions indépendantes ou le défenseur de l’Etat providence et du modèle social français ? Ce qui est sûr c’est que L’IREF continue son travail en faveur des libertés, de la concurrence et du libre choix.
Monsieur Macron, vous devriez savoir que les actifs sont tous productifs
Prétendre être ni de droite, ni de gauche aboutit à des aberrations. Le programme d’Emmanuel Macron en fournit un exemple significatif avec l’ISF.