Le taux d’emploi des séniors (55-64 ans) en France se situe à 42.5 % de la population active contre 72.6 % en Suède. Une différence de plus de 30 points…
Pauvreté et inégalités
L’Etude de Jean-Philippe Delsol consacrée à l’ouvrage de Thomas Piketty est présentée par le site d’information économique Wansquare. Lire l’article.
Début septembre 2013 paraissait aux Editions du Seuil l’ouvrage Le Capital au XXIe siècle de Thomas Piketty. Sur plus de 900 pages, l’économiste publie des dizaines de graphiques et de statistiques qui montreraient surtout une aggravation des inégalités dans la plupart des pays développés et une concentration excessive des richesses dans les mains d’une minorité de privilégiés. Reçu très favorablement par la plupart des médias français, l’ouvrage n’a connu aucune contestation argumentée en France jusqu’à ce que, en avril 2014, l’IREF publie une Etude consacrée à cet ouvrage et qui révèle une série de tromperies économiques et statistiques de la part de l’auteur.
Taux de chômage des jeunes : 10 points de moins au Canada par rapport à la France
Le taux de chômage des jeunes (16-24 ans) est de 13.6 % au Canada contre 23.6 % en France. Une différence de 10 points. La raison ? D’après l’OCDE, les…
D’après Eurostat (février 2014), les contributions pour la Sécurité sociale représentent 44 % du salaire brut (moyenne) en France et 19.6 % en Allemagne. C’est plus de deux fois plus.…
Depuis 2005 et jusqu’en 2013, l’économie allemande a connu une hausse de 11.6 % contre 5.5 % pour l’économie française. Aujourd’hui, le taux de chômage en Allemagne est de 5…
Après la mort de James Buchanan, il y a un peu plus d’un an, la science économique perd à nouveau l’un des grands esprits de cette discipline : Gary Becker est décédé le samedi 3 mai 2014. Collègue de Milton Friedman à la prestigieuse Université de Chicago, il a fait figure de pionnier quand il a inclus dans le champ de l’analyse économique les délits, comme le crime, ou encore l’union légitime par le mariage, jusqu’alors des objets d’études exclusives des sociologues. Ses travaux ont été récompensés par les prix les plus prestigieux, notamment la médaille John Bates Clark et le Prix Nobel.
En France, c’est dans la région du Languedoc-Roussillon que se trouve le taux de chômage le plus élevé : 14 %, contre 10.5 % pour le niveau national. Aux Etats-Unis,…
Dans un Rapport très récent, le CAE (Conseil d’Analyse Economique) dresse un constat extrêmement sévère à l’égard de notre système d’Assurance maladie – que tout le monde nous envie mais…
Dans son ouvrage, « Le capital au XXIème siècle », aussi imposant que sa précédente somme sur « Les hauts revenus en France au XXème siècle », Thomas Piketty amasse de très nombreuses données sur l’évolution des patrimoines dans plusieurs pays européens et aux Etats-Unis. Ces informations permettent de mieux connaître le rapport de nos sociétés au capital et la distance entre les plus riches et les plus pauvres. Sauf que l’auteur en fait un usage trompeur, dénaturé à la manière du matérialisme scientifique du XIXème siècle.
A la façon des auteurs marxistes, il élève son discours à la prétention d’une démonstration scientifique. Il ne veut pas seulement convaincre, il veut asséner une vérité, la sienne, dont les formules mathématiques qu’il présente seraient la raison. Certes, il indique « qu’il faut se méfier de tout déterminisme économique en cette matière » (page 47), mais il utilise l’économétrie pour annoncer la répartition des richesses attendue au XXIème siècle comme s’il n’avait guère de risques, voire aucun, de se tromper. Et ce tableau considère que l’écart entre riches et pauvres tendra à s’élargir inéluctablement, quand bien même il reconnaît que ce fut l’inverse au XXème siècle. Il poursuit les courbes comme Malthus au XVIIIème siècle ou le Club de Rome dans les années 1970 le faisaient pour prédire que le monde entier allait mourir de faim ! Il conteste la courbe en cloche des inégalités de Kutznets pour tracer d’autres lignes qui méconnaissent l’humain. Il note que « Marx a totalement négligé la possibilité d’un progrès technique et d’une croissance continue de la productivité » (page 28) dans sa théorie d’une accumulation infinie du capital jusqu’à provoquer la mort du capitalisme, mais il reproduit autrement une théorie de la croissance sans fin des patrimoines.
En synthèse :
– Thomas Piketty propose des courbes statistiques comme Malthus au XVIIIe siècle ou le Club de Rome dans les années 1970
– La théorie de Piketty sur une croissance sans fin des patrimoines ne résiste pas à l’analyse des faits
– Il y a d’abord une confusion entre capital (productif, financier, immobilier) et patrimoine cessible
– Thomas Piketty soutient que, pendant les 20 siècles passés, le taux de rendement du patrimoine se serait situé à 4 points au-dessus de la croissance
– Or, il faut déjà savoir comment il a pu obtenir des données sur 2 000 ans ?? C’est absolument impossible
– Par ailleurs, contrairement à ce qu’il soutient, en moyenne, le rendement nominal du patrimoine net des ménages ne peut pas être supérieur au taux de croissance économique
– Si les calculs de Piketty étaient justes, les 1 % des plus riches devraient posséder toutes les richesses disponibles d’ici 2016 !
– Les calculs de Piketty sont faux car il méconnait la réalité : l’économie n’est pas figée, le capital est épargné, réinvesti ou même dilapidé ; la mobilité sociale est extrêmement importante et les inégalités ne sont pas rigides