Le gouvernement entend augmenter de 1,7 point la CSG sur les pensions de la majorité des retraités. Pour justifier cette ponction supplémentaire et ciblée, le nouveau président a invoqué à plusieurs reprises l’argument de la solidarité intergénérationnelle, laquelle implique que les générations les plus âgées soutiennent financièrement les plus jeunes. Il est vrai que les retraités sont ceux qui, globalement, disposent des patrimoines les plus conséquents ; ce qui s’explique aisément par le processus naturel d’accumulation ; mais aussi par l’existence d’une fiscalité confiscatoire sur les donations, l’une des plus élevées et complexes de l’UE. Aussi conviendrait-il de lever le frein fiscal sur ces donations afin d’assurer une meilleure circulation du capital entre les différentes générations ; il va sans dire que cette option serait plus légitime que celle consistant à acculer injustement les retraités afin de surtaxer leur pension de retraite.
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Livret A : les épargnants n’auront même pas l’aumône prévue !
Coup de théâtre dans la fixation semestrielle du taux du livret A. La formule actuelle de fixation des taux, qui a été modifiée et qui est moins favorable à l’épargnant que la précédente, aurait impliqué de faire passer le taux de 0,75% à 1%. (L’ancienne formule aurait donné 1,25%). Il s’agissait donc d’une mini-aumône, pour ce qui est considéré comme une forme d’épargne populaire, largement répandue.
Le taux du livret A devrait logiquement augmenter de 0,75% à 1,0% au 1er août : une aumône pour l’un des principaux placements des Français. Cette aumône cache l’essentiel : le gouvernement continuera à garder totalement la main sur l’épargne administrée des Français, qui est détournée des investissements productifs, où elle serait utile, pour aller où le prince veut bien qu’elle aille.
1 750 ! C’est le nombre d’entreprises qui bénéficient encore d’une participation de l’Etat
Depuis l’élection de M. Macron, on moralise avec des lois et on donne des leçons à la planète entière. Mais rien sur ou pas grand-chose sur des réformes économiques à faire comme les privatisations des entreprises qui pourraient rapporter assez gros au budget.
Selon le rapport de l’OCDE, on distingue deux axes : une incitation très nette au développement de la capitalisation, avec la nécessité d’établir une information fiable et intelligible, l’ensemble étant renforcé par des contrôles vigilants sur les collecteurs. Tout un programme frappé au coin du bon sens, alors qu’en France, on s’est trop souvent attaché à diaboliser la capitalisation.
Le gouvernement va modifier à nouveau la formule de calcul du taux du livret A. Une réformette, visant à limiter une hausse éventuelle des taux, et qui masque l’essentiel : conserver les privilèges étatiques de l’épargne administrée, pour financer à bon compte le logement social. Autant d’argent détourné des investissements productifs.
D’après le Forum Economique Mondial, la France obtient un score tout à fait correct (5.64 sur 7) pour ce qui est de la qualité de la recherche scientifique. Elle est…
Les discussions sur l’imposition des entreprises sont souvent empreintes d’une vision « Lutte des classes », avec l’idée de « faire payer les méchantes entreprises ». La polémique a enflé avec la récente mise à l’index de multinationales, comme Starbucks ou Amazon, utilisant des moyens légaux pour payer un minimum d’impôts dans les pays ayant des taux d’imposition des sociétés élevés. Le projet de l’OCDE et du G20 de lutte contre l’érosion de la base d’imposition et le transfert des bénéfices vise à éradiquer ce genre d’optimisation fiscale. Le présupposé de ces types de réaction est que l’impôt sur les sociétés est une bonne chose. Mais il n’y a en réalité rien d’évident dans ce présupposé, bien au contraire.
Malgré la domination mondiale des États-Unis dans le secteur de la haute technologie, du numérique et des NBIC[[NBIC = Nano-technologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives.]], la France est loin d’être en reste avec une scène extrêmement florissante et excitante de startups et un label « French Tech » qui commence à faire parler de lui à la Silicon Valley. Mais la plupart des jeunes entreprises françaises restent à un niveau de développement relativement faible, et les startups n’arrivent pas à atteindre une taille mondiale critique malgré le dynamisme incroyable et la capacité d’innovation redoutable de ses entrepreneurs. Pour transformer l’essai et s’adapter à la modernité et à la mondialisation, l’État doit repenser son rôle en abandonnant le colbertisme et ce concept dépassé de « l’État stratège », et rendre la fiscalité du capital plus attractive.
La propriété est attaquée de toutes parts. Il ne suffit plus de la taxer, les autorités publiques veulent désormais et plus que jamais en régenter l’usage. Il sera maintenant difficile voire impossible de donner son logement en location touristique sauf à satisfaire à des obligations quasi professionnelles qui en réduiront l’intérêt. En visant les propriétaires, cette réglementation pénalisera, in fine, la construction et le développement économique.