Xavier Bertrand est contre la « Grande Sécu » du président Macron. Et c’est tout.

Xavier Bertrand, président de la Région Hauts-de-France, candidat à l’investiture LR pour la présidentielle, dénonce dans une tribune publiée par le Journal du Dimanche le projet de « Grande Sécu » défendu par le gouvernement. De la part d’un étatiste assumé comme lui c’est un acte courageux. Son constat est – en partie – juste : « Les Français ne veulent pas d’un projet centralisateur à l’excès qui les priverait de leur liberté de choix ». En effet, sauf que les Français n’ont pas vraiment la liberté de choisir. Ils sont obligatoirement affiliés à la Sécurité sociale. « Cela signifie-t-il qu’il ne faut rien changer ? » écrit Xavier Bertrand. « Bien sûr que non ! Aux efforts financiers de nos concitoyens doivent répondre des efforts de clarté et surtout de modération des prix des mutuelles. Et plutôt que de nationaliser, il faut améliorer concrètement un système qui n’est pas assez centré sur la prévention, lutter contre les déserts médicaux, promouvoir les nouvelles technologies comme la télémédecine, donner aux soignants les moyens dont ils ont besoin, garantir l’accès aux complémentaires pour les plus jeunes et aider les retraités face aux coûts de leur complémentaire santé. »

En fait, M. Bertrand ne propose rien d’autre qu’un renforcement du monopole de la sécurité sociale. Il défend les mutuelles, c’est vrai, mais dans la continuité d’un système d’Etat qui empêche justement les Français de choisir leur assurance santé. S’opposer à plus d’étatisme c’est bien, en sortir, c’est nettement mieux !