La Seine-Saint-Denis accueille de nombreuses grandes entreprises qui y ont établi leur siège social ou un établissement de taille importante : Veolia (Aubervilliers), Eurocopter (Le Bourget), BNP Paribas, BETC, Hermès (Pantin), SFR, Orange Business, Generali, Engie, Veepee, Randstad (La Plaine Saint-Denis), Celio, Samsung (Saint-Ouen), Ubisoft, Air France BNP Paribas (encore), Sergent Major (Montreuil), etc. Même la célèbre galerie Thaddaeus Ropac s’est installée dans le 9.3 où elle a trouvé un espace volumineux lui permettant d’exposer des œuvres monumentales qui étaient trop à l’étroit dans ses locaux du quartier du Marais à Paris.
Les jeunes cadres parisiens franchissent aussi le périphérique pour y trouver des logements plus spacieux et moins chers que dans la capitale.
Cela n’aura échappé à personne, les Jeux olympiques de 2024 se dérouleront en grande partie dans le 93, au Stade de France bien sûr, mais aussi au centre aquatique construit juste à côté, au site d’escalade du Bourget et à l’Arena Paris-Nord de Villepinte. Le département accueillera, par ailleurs, le village des athlètes (L’Ile-Saint-Denis) et celui des médias (Le Bourget, La Courneuve et Dugny)
Il y a quelques jours, c’est la banque américaine JPMorgan qui a annoncé investir 70 millions d’euros en Seine-Saint-Denis pour y développer l’emploi.
Bref, tout le monde rêverait du 93… sauf les fonctionnaires. Pour les inciter à y aller travailler, il existe depuis 2020 une « prime de fidélisation territoriale » (sic) réservée à ceux qui sont affectés « dans un service ou emploi, au service direct de la population, connaissant, en matière de fidélisation des ressources humaines, des difficultés de nature à y fragiliser durablement la mise en œuvre et les capacités d’adaptation du service public » (sic). Pour obtenir de cette prime de 10 000 €, il faut avoir exercé cinq ans dans le département.
Un décret, publié le 4 novembre 2023 au Journal officiel, étend le champ des bénéficiaires. A côté des agents de l’éducation, de la police nationale, des services préfectoraux, des services de greffe judiciaires, de l’administration pénitentiaire et de la protection judiciaire de la jeunesse, de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris et des administrations des finances publiques et de la protection des populations qui étaient déjà éligibles, pourront désormais aussi en bénéficier les agents relevant des douanes, des services d’inspection du permis de conduire et de la sécurité routière, des services de l’hébergement, du logement, de l’économie, du travail, des solidarités, de l’environnement, de l’aménagement et des transports. Bref, à peu près tous les agents publics de l’État !
Pourquoi les agents publics ont-ils besoin d’une prime pour travailler en Seine-Saint-Denis (et pas les salariés du privé) ? Leur employeur ne peut-il les y affecter d’office ? Est-ce le statut de la fonction publique qui l’en empêche ? Par ailleurs, cela signifie-t-il que le plan « zéro délinquance » de Gérald Darmanin, lancé il y a un an, est inefficace ?
5 commentaires
Je cherche toujours, en vain, quelle pourrait être la contrepartie au statut de fonctionnaire.
Devoir accepter toute affectation pourrait en être une petite (petite car il leur est toujours possible de demissioner)
Et bien non!
Encore un grand FDG !
Dans un autre domaine d’activité « artisanale », ça s’appelle de la « prostitution »…..
que voulez vous dire?
Pourquoi une prime ? Mais parce qu’il fait trop chaud en « Californie »…
et pour le privé : que dalle !😂