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Un Premier ministre royal ?

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Rien ne nous sera épargné lors de ce bal des nuls pour le poste de Premier ministre. Après les hypothèses Xavier Bertrand et Lucie Castets, c’est au tour de Ségolène Royal de se manifester.

Rappelons sa carrière : énarque bien sûr (comme Lucie Castets), haut fonctionnaire peu de temps avant d’entrer dans le circuit politique dès le début des années 1980, parlementaire ministre, candidate malheureuse à l’élection présidentielle lors de laquelle elle s’est ridiculisée à l’occasion du débat du second tour face à Nicolas Sarkozy, de nouveau députée et ministre, ambassadrice des pingouins (pardon : des Pôles, fonction amusante pour quelqu’un qui a perdu le nord depuis longtemps…), sans parler de ses mandats locaux. Il est à peine besoin de souligner que sa connaissance du secteur privé est plus qu’évanescente et qu’elle le restera vu son âge (plus de 70 ans).

Sa carrière est plus sinueuse depuis quelques années, emplies de déceptions et de candidatures ratées, avant de tâter de la télévision.

Le 29 août, elle s’est déclarée sur LCI « disponible » pour le poste de Premier ministre, mais « pas candidate », pour « constituer un gouvernement d’union républicaine ». Après le célèbre « responsable mais pas coupable », voici le « disponible mais pas candidate »…

Son programme ? Il tient en trois points : un « ordre juste » sur tous les plans, ce qui ne veut rien dire ; « l’avenir des jeunes », tout aussi flou ; enfin, et ceci nous plaît plus, le « rétablissement des comptes publics », ce qui serait une nouveauté dans sa carrière, mais mieux vaut tard que jamais.

Ségolène Royal en a profité pour tacler un concurrent sérieux, Bernard Cazeneuve, car il se serait positionné comme candidat pour l’élection présidentielle, autrement dit, dit-elle, pour le « je » et non le « nous ». Il va de soi que Ségolène Royal n’a jamais été « Madame moi je » et qu’elle n’a jamais ambitionné de devenir présidente… Petit problème tout de même, comme pour Xavier Bertrand d’ailleurs : sa relation critique au chef de l’État qui n’est pas du genre à tolérer les remontrances. Les piques se sont succédé, elle qui se rêvait en grande ministre et qui donc n’a hérité charitablement que d’une ambassade en 2017 avant d’être poussée à la démission à la suite de ses critiques renouvelées du gouvernement, mais « Ségo » n’est pas du genre à avoir la reconnaissance du ventre…

Rappelons également que, au grand dam des sociaux-démocrates et avec une souplesse idéologique notable, elle avait cru devoir se prononcer en 2022 pour Jean-Luc Mélenchon en misant ainsi sur le mauvais cheval. Rappelons enfin qu’elle s’est prononcée à répétition pour la retraite à 60 ans. Dommage qu’elle ne se l’applique pas à elle-même !

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