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Un « Blanc » peut-il être victime de racisme ?

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Le niveau du débat dans notre pays est tellement navrant qu’on est amené à se poser des questions dont la réponse est évidente.

Les dernières révélations sur le drame de Crépol, lors duquel un jeune homme a été tué en novembre 2023, et la parution récente d’un livre controversé sur cette affaire ont relancé le débat sur l’existence d’un « racisme antiblanc » dans notre pays.

Concomitamment, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, n’a pas hésité à déclarer sur CNews le 23 mars : « Le racisme est universel, il va vers tous les types de populations, qu’elles soient d’origine française, qu’elles soient blanches, qu’elles soient de je ne sais quelle origine. Le racisme, c’est la haine des autres et la haine de ceux qui sont différents ». Des déclarations frappées au coin du bon sens qui ne devraient pas faire polémique et qui d’ailleurs ont pu, peu ou prou, être faites par de nombreux gouvernants, et notamment des Premiers ministres, depuis une quinzaine d’années. Sans souci d’exhaustivité, on pourra citer Jean-Marc Ayrault en 2012, Najet Vallaud-Belkacem, alors porte-parole du gouvernement, Edouard Philippe fin 2023 et, beaucoup plus récemment, Bruno Retailleau (Sud Radio, 19 mars 2025) ou Manuel Valls (CNews, 24 mars 2025), soit un large spectre de l’éventail politique.

Pourtant, d’aucuns persistent à nier l’évidence, spécialement à la gauche de la gauche. Les arguments utilisés peuvent être ainsi synthétisés :

  • le « racisme antiblanc », expression américaine qui remonte au milieu du XXe siècle, serait instrumentalisé par l’extrême droite française depuis bien longtemps, voire toujours ;
  • ses expressions seraient résiduelles (comme l’antisémitisme ?…) ;
  • il n’existerait aucune discrimination systématique à l’égard des Blancs ;
  • ceux-ci occuperaient une position dominante et rien ne pourrait être comparé à leur « racisme systémique » ;
  • enfin, l’expression masquerait mal un antagonisme communautariste particulièrement délétère.

De telles explications témoignent une nouvelle fois du wokisme qui continue de sévir dans certaines sphères. En contrepoint, il suffit d’en revenir à la définition même du racisme, à savoir la théorie de la hiérarchie des races, qui se manifeste, entre autres, par une hostilité à autrui du fait de sa couleur de peau. Contester l’existence d’un « racisme antiblanc » dans notre pays n’a donc aucun sens, sauf à pervertir celui des mots et à trouver une nouvelle définition du racisme comme une hostilité uniquement à l’égard des « non-Blancs ». Il faut sans doute rappeler à certains que la bêtise n’a pas de frontières.

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8 commentaires

Chris 27 mars 2025 - 7:51 am

La gauche de la gauche n’est pas la seule à mériter le rappel de votre conclusion : notre éminent philosophe L.Ferry nous a récemment fait subir, au comptoir de LCI et avec évidemment l’approbation sans réserve de son acolyte D.Cohn-Bendit, une tirade selon laquelle cette expression elle-même n’aurait aucun sens …

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Thomas 27 mars 2025 - 12:32 pm

“Pervertir le sens des mots” : c’est là l’un des plus importants combats du wokisme, destiné à rendre tout débat sérieux impossible.

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BARBARAY 27 mars 2025 - 9:26 am

Cessons de nous voiler la face, le racisme anti-blanc existe, ma femme blonde aux yeux bleus en a fait les frais de manière gratuite, ce qui a eu pour conséquence une épaule fracturée.
J’en ai fait les frais dans un tramway de Nantes alors que je répondais à une une personne d’origine maghrébine ne comprenant pas bien le français.
Si je me souviens bien, une année il y a eu un colloque en banlieue parisienne qui refusait l’accès aux français blancs…. Et cela n’a interpellé que peu d’hommes politiques.
Le plus gros problème de la France est de ne pas savoir intégrer les populations. Nous avons TOUS des droits, mais nous avons TOUS des devoirs.
On récolte ce que l’on sème.

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duriez 27 mars 2025 - 10:19 am

Le racisme, bien que le mot soit proscrit a toujours existé et existera probablement toujours. Quelque soit sa couleur de peau, l’humain a toujours été sujet au racisme, il n’est pour s’en convaincre que de regarder l’histoire des peuples. Le racisme anti blanc n’échappe pas à la règle et l’extrême droite n’a pas plus à voir avec ce phénomène que les autres bords politiques, c’est une sorte de constante universelle liée à la bêtise humaine.

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BELTRAMIN 27 mars 2025 - 11:41 am

Bien sûr que le racisme anti-blancs existe (et je l’ai subi, m’étant fait traiter de “face de craie” dans mon propre pays). C’est même le plus développé vu que ceux qui le pratiquent ont leur impunité garantie!

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Jean-Aymar de Sékonla 27 mars 2025 - 12:10 pm

Le déni du racisme “anti blanc” est la forme la plus aboutie du racisme tout court.
Démonstration:
Nier le racisme anti blanc donne à la race blanche le statut de référence et consacre donc ainsi sa suprématie. CQFD!

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Virgile 27 mars 2025 - 12:16 pm

Et la gauche s’en est fait une spécialité au niveau de la bêtise! Le wokisme en est la quintescence.

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Lombled 27 mars 2025 - 12:33 pm

Le racisme est le propre de l’homme quelque soit sa couleur de peau, donc le racisme touche également les êtres à la couleur de peau blanche. Point barre.

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