Le 11 avril 2025, à l’occasion du festival du livre à Paris, Emmanuel Macron a annoncé la création d’un « droit de suite au droit d’auteur » sur les livres d’occasion, après s’être entretenu avec les représentants du Syndicat national de l’édition (SNE). Derrière cette expression technocratique se cache une réalité bien plus simple : une taxe sur la revente de livres au nom de la défense des éditeurs et des auteurs.
On nous explique que cela permettrait de compenser le « manque à gagner » des ayants droit. Mais de quel droit l’État viendrait-il ponctionner chaque revente d’un bien qui, rappelons-le, a déjà été acheté, taxé, et qui appartient à son propriétaire ? Allons au bout de la logique : faut-il aussi taxer les vide-greniers, le troc ou les prêts de livres ? Après tout, c’est autant de ventes neuves « perdues ». L’argument culturel ne tient pas debout non plus : taxer les livres d’occasion, c’est taxer la lecture populaire, celle des étudiants, des jeunes, des familles qui n’ont pas forcément les moyens d’acheter leurs livres neufs en librairie.
Cette taxe n’a qu’un objectif : contenir le succès des plateformes de livres d’occasion qui permettent à des millions de lecteurs d’accéder à la culture à moindre coût. Elle aura surtout pour effet de fragiliser le modèle économique de ces plateformes, comme Recyclivre ou La Bourse aux livres, qui ne réalisent que de faibles marges. Emmanuel Macron devrait plutôt se poser la question suivante : pourquoi tant de lecteurs se tournent-ils vers l’occasion, plutôt que vers les livres neufs? Le marché du livre souffre depuis longtemps d’un manque de liberté, notamment du fait de la politique du prix unique (à l’époque, pour protéger les librairies indépendantes d’une prétendue « concurrence déloyale »).
Les consommateurs de livre, ainsi que l’on s’exprime en langage techno, ne verraient certainement pas d’un bon œil une énième taxe.
16 commentaires
La rage de taxer est inhérente à la caste des fonctionnaires inutiles dont Macron et l’état socialiste sont le parrain.
La taxe, pour la gauche et l’ultragauche, c’est comme le coup de feu des cowboys de western : c’est la seule réponse à tous les problèmes. Et ils se prétendent dirigeants !
Bjr,pour redresser la France j’ai une idee: taxer la co##erie politique.
La dette sera vite remboursée tant les volontaires sont nombreux!
En France on paye de la TVA sur des TAXES:c’est du vole étatique.A quand des taxes sur allumettes,briquets,vélos,chiens ,le sel…?
Cela ne ferait-il pas qu’une taxe de plus dans un pays de c… ?
à quand une taxe de la connerie présidentielle ?
celle-ci en ferait entrer de l’argent à l’État !
manu taxman oublie’ un peu vite que cela bénéficiera aux multinationales comme amazon , comme d’habitude le reflexe débile du technocrate : taxer sans réfléchir , pas étonnant devoir le pays s’éffondré avec autant d’amateurisme 😡!
C’est sans doute ce que l’on appelle la “simplification administrative” mais qui entrainera l’embauche de nouveaux fonctionnaires pour “traiter” la taxe.
On n’est pas à une ineptie près.
Qui achète des livres d’occasion ? Pas les riches, c’est sûr. Encore une fois Macron s’attaque aux plus faibles, c’est tellement plus facile
C’est surtout bien plus rentable, il y a tellement plus de faibles que de riches. On récolte bien plus à prendre un peu à beaucoup plutôt que beaucoup à très peu.
Ce n’est pas faux
Cette décision technocratique et stupide fait suite à une tribune de PDG de Grasset qui veut protéger les auteurs. Quand on sait que les auteurs ne reçoivent que 8 à 10% du prix des ventes, que les grosses maisons d’édition se sucrant largement sur leur dos et celui des lecteurs qui n’ont plus les moyens d’acheter régulièrement des livres neufs qui tournent en moyenne autour de 20-25€. Alors que Grasset et autres grosses maisons d’édition mettent la main à la poche avant de taxer de pauvres lecteurs. Car ne nous faisons aucun illusion sur un discours hypocrite : si les plateformes sont taxées, ce sera répercuté sur le lecteur.
Savez vous quelle est la durée d’un droit d’auteur? …toute la vie plus 70 ans!!!
Savez vous combien de temps est valable un brevet pour une invention qui peut éventuellement faciliter la vie à des milliards d’individus? …20 ans, à compter de la date de dépôt!!!
Scandaleux!
Quand je vous dis que les littéraires ont pris le pouvoir.
toute la vie plus 70 ans, alors que les droits de successions s’applique dès la mort, et que certains voudraient tout prendre…En quoi un auteur serait il plus méritant pour laisser sans impôts à ses 2 ou 3 générations suivantes, que le travailleurs qui à la sueur de son front et après moult sacrifice pour économiser va s’offrir une maison de campagne et qu’il souhaiterait transmettre à ses héritiers, et qui lui sera taxé….privilège électoraliste gauchiste
Bah, et si c’était tout simplement pour étendre “l’œuvre” entreprise depuis bien longtemps par bien d’autres moyens, dont on voit un des résultat avec le recul au classement PISA, chaque année…
Est-ce VRAIMENT du complotisme que de penser à ça ?!
Les moins “décultivés” d’entre nous savent qui a parlé de l’intérêt d’avoir un peuple le plus moutonnier possible, du lien entre légèreté d’instruction et facilité de gouvernance, etc…
Monsieur Macron ne sait plus quoi inventer pour faire parler lui!
Commencez par normaliser les livres au gabarit des ouvrages de La Pléiade. Si vous avez une bibliothèque de mille livres, vous avez mille formats différents, aucun livre relié, des titres tantôt en montant, tantôt en descendant, une totale anarchie dans la typographie des noms d’auteur ou d’éditeur, etc…