Mercredi 6 mars, dans une interview accordée au journal Le Monde, Bruno le Maire, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, a prévenu que la cible initiale du déficit public, attendu à 4,9 % du PIB, ne serait pas atteinte s’agissant du budget de l’année dernière, notamment en raison de recettes fiscales moins dynamiques que prévues.
Attendu par les commissions des Finances de l’Assemblée nationale et du Sénat le même jour pour présenter son plan d’économies de 10 Mds€ annoncé à la mi-février, le ministre a également évoqué un coup de rabot de 12 Mds€ en 2025 avec, potentiellement, un collectif budgétaire mis à l’ordre du jour des deux Chambres cet été.
Par ailleurs, à propos du choc de simplification destiné à faciliter la vie d’un secteur privé qui en a cruellement besoin, et dont on peut douter qu’il trahisse une véritable volonté de la majorité, l’indéracinable locataire de Bercy a également fait savoir la suppression des 1 800 formulaires Cerfa d’ici 2030, 80 % devant être préremplis par l’administration dès 2026.
Cette série d’éléments sur la nature des réformes, voulues par l’exécutif dans les années à venir, fait en tout cas douter du sérieux de sa démarche en ce qui concerne son objectif de réduction du déficit, censé atteindre 4,4 % cette année et passer sous la barre des 3 % en 2027, avant de complètement disparaître en 2032. D’une manière générale, les promesses successives et non tenues de retour à l’équilibre des finances publiques ont fortement atteint la crédibilité de la parole publique ces dernières années, sur ce point précis de la vertu budgétaire.
Sans insulter l’avenir, il est peu probable qu’un gouvernement se décide à agir tant que le mur de la dette n’aura pas entraîné un renchérissement des taux d’intérêts qui le force à faire baisser la dépense publique de manière conséquente.
6 commentaires
Les promesses de réduction du déficit ressemblent à des serments d’ivrogne tant ce gouvernement s’est montré dépensier à tort et à travers, ce n’est pourtant pas faute d’avoir abusé des impôts, taxes et autres contributions.
Emmanuel Macron n’a absolument pas obtenu les résultats à hauteur de ses prétentieux, le budget de la France n’est pas tenu, on laisse filer la dette mais jusqu’à quand ?
Je ne suis pas certain qu’en cas de renchérissement des taux d’intérêt nous allions vers une baisse de la dépense publique : il suffira d’augmenter les impôts…
Un chef d’entreprise est astreint à une certaine rigueur pour gérer son affaire et il est responsable des dérapages, les politiques n’assument aucune responsabilité, ils ne sont comptables de rien !
Il fallait lire : »… A hauteur de ses prétentions »..
Mr Lemaire semble bien mal maîtriser son ministère. D’abord parce que depuis il est là, l’économie n’a fait que se gripper. Et aussi parcequ’il n’a pas proposé depuis, de plan de redressement.
Il prend des mesurettes pour taxer ou détaxer. Il n’ a pas de cap.
Fiscaliser les français ne fait que perdre du pouvoir d’achat et freine l’économie. A se prendre pour le père fouettard ça ne marche plus. Mr Macron va devoir choisir un ministre de l’économie pour finir son mandat
Il faut se faire à l’idée que l’état français n’est plus qu’un ramassis d’acteurs qui nous jouent une pièce de théâtre dont le titre serait « Le gouvernement travaille » et dont le thème tournerait autour des péripéties d’un état.
Les acteurs jouent leurs rôles et balancent leurs tirades quand l’auteur de la pièce l’a décidé. On ne demande pas au texte de dire la vérité car de toute façon quand la pièce est finie.. on oublie tout!
Casting:
Dans le rôle du président: Emmanuel Macron (un brillant élève de l’école de Brigitte…)
Dans le rôle du premier ministre: Gabriel Attal
Dans le rôle du ministre de l’économie: Bruno Lemaire
etc.
Bruno Lemaire vient de balancer sa tirade du budget, il fallait que ça sonne bien. Le public y croira le temps de la représentation … il sait très bien que le théâtre n’est pas la vraie vie mais il a passé un bon moment.
…et tous ces « acteurs » ont eux aussi leur régime d’intermittents du spectacle qui leur permet d’attendre confortablement la prochaine élection, pardon, pièce ou ils espèrent tous avoir un rôle!
Merci l’Europe.
Aucun de nos politiques actuels savent ce que signifie le mot ÉCONOMIE ! Ils ne connaissent que la dépenses publique ! Incapables de faire des choix !
dire qu’on ne devait pas dépassé 3 % …