Lors d’une déclaration relayée par plusieurs médias dont l’agence TASS, Poutine a annoncé des problèmes économiques en Russie qu’il a imputés aux sanctions occidentales. « Des difficultés subsistent dans l’économie russe », a-t-il déclaré lundi, 28 octobre lors d’une séance plénière de la Douma d’Etat (l’Assemblée russe). Selon lui, les causes des problèmes sont les « conditions difficiles » dans lesquelles se trouve le pays. « Il s’agit de sanctions extérieures et de nos propres limitations structurelles, notamment le manque de personnel, de technologie et de logistique »
Il a ajouté que tous ces facteurs affectent le taux d’inflation, qui a presque quadruplé depuis l’été 2023 et a dépassé l’objectif de 4% fixé par la Banque centrale pour la quatrième année consécutive. « Il est important d’ajuster les mesures de politique économique en temps opportun afin de consolider et de rendre les tendances positives plus durables », a déclaré Poutine aux responsables, parmi lesquels se trouvaient la gouverneure de la Banque centrale, Elvira Nabioullina.
Selon Rosstat (l’Agence de statistiques russe), au 21 octobre, l’inflation annuelle en Russie était de 8,5 % et, par rapport aux niveaux d’octobre de l’année dernière (6,7 %), malgré l’intervention de la Banque centrale. Depuis le début de l’année, selon les statistiques officielles (qui pourraient être bien inférieures aux réalités), le prix des pommes de terre a augmenté de 50 %, le beurre de 23,4 %, l’agneau de 21,1 %, le lait de 11,8 %, la crème fraîche de 11,9 %, le pain de 11,2%. Le prix de la viande de bÅ“uf a augmenté de 10,2 % en moins de 10 mois, les pommes sont devenues plus chères de 13,1 %, le coût des matériaux de construction a bondi de près de 20 %, et les prix des transports publics ont augmenté de plus de 10 %.
Depuis l’été 2023, la Banque centrale russe a relevé son taux directeur huit fois et l’a porté à 21 % par an. Mais au lieu de ralentir, l’inflation n’a fait que s’accroître : la BCR l’avait initialement prévue entre 5 et 5,6 % pour la fin de l’année, puis a relevé l’estimation à 6,5-7 %, et lors d’une réunion le vendredi 26 octobre, elle a reconnu qu’elle atteindra 8 à 8,5 % à la fin de l’année.
« Afin de contenir la hausse des prix, nous aurons besoin d’une politique monétaire beaucoup plus rigide l’année prochaine », a déclaré Nabioullina à l’issue de la réunion avec Poutine. Elle a ajouté que la Banque centrale ne voit pas de « limite » pour augmenter davantage le taux directeur. Le problème c’est que l’économie en pâtit. Les prix de l’immobilier ont triplé depuis 2020 et les entreprises russes ressentent la crise. Cette semaine, Sergei Chemezov, le PDG de la société industrielle d’État, Rostec, a déclaré que les taux d’intérêt élevés rognaient tellement les bénéfices que la plupart des entreprises industrielles russes pourraient bientôt faire faillite.
4 commentaires
Surprise!le Maire finirait par avoir raison?
paragraphe 2 :
 » Il est important d’ajuster les mesures de politique… positives plus durables.  »
cela dit par ce mec, tout ne pourra qu’aller mieux !
mais n’est-ce pas de la salive de langue de bois comme les politiques savent en baver inutilement ?
Christian
Poutine vient de recevoir des « briques » de certains pays. Il faut se méfier de ce monsieur. C’est un renard. Macron et Lemaire se sont biens fait rouler.
Il envoie des soldats étrangers en Ukraine semble t il
Et je suppose que nous devrions applaudir ? Ou bien balayer devant notre porte ? Pas très glorieux tout çà ! Evidemment , un commentaire qui ne passera sûrement pas le mur de la bien-pensance .