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Pour la gauche, il n’y a pas de problème de finances publiques

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La gauche continue de vivre dans une réalité parallèle en matière de dette ou de déficit public.

Le Premier ministre a souhaité faire œuvre de « pédagogie » en matière de finances publiques le 15 avril. Quatre jours plus tôt, il annonçait vouloir « sensibiliser » les Français aux « pathologies » budgétaires. Pour ses contempteurs, ce serait du temps perdu ou un gain de temps pour un gouvernement en sursis, pour la simple et bonne raison que le constat est connu depuis longtemps et que les solutions le sont également. Mais, tout bien considéré, François Bayrou a-t-il complétement tort ?

Force est de constater qu’une partie non négligeable des Français continue de se bercer d’illusions, confortée en ce sens par une gauche largement irresponsable (et une partie du Rassemblement National, mais nous n’en parlerons pas ici), une gauche qui oscille entre le déni et le mensonge.

Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, a regretté que dans son allocution le Premier ministre n’ait fait aucune allusion aux « grandes fortunes » et il a pointé un « problème de justice fiscale ». Arthur Delaporte, le porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, a mis en cause les « cadeaux aux riches ».

Il va de soi que nul ne saurait surpasser les Insoumis. Eric Coquerel, le président de la commission des finances à l’Assemblée, a qualifié l’exercice de François Bayrou de « propagande », et il a accusé les « politiques de l’offre » et les « politiques d’austérité » d’être responsables de la situation. Quant à Aurélie Trouvé, la présidente de la commission des affaires économiques, elle avait anticipé le discours en parlant tôt le matin du 15 avril sur Franceinfo de « la cure d’austérité la plus brutale » du XXIe siècle.

En fait, pour la plus grande partie de la gauche (hormis les vrais sociaux-démocrates, une espèce en voie de disparition) et pour l’intégralité de la gauche de la gauche, il n’existe aucun problème en matière de finances publiques et ce, en vertu de trois grands principes :

  • la dette publique n’est pas un problème puisqu’il suffit de l’« effacer » ;
  • le budget n’est pas un problème, car il doit répondre aux « besoins » des gens et comme les besoins sont infinis, le budget doit suivre ;
  • les « riches » paieront.

CQFD.

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4 commentaires

Broussard 17 avril 2025 - 8:11 am

CQFD.
effectivement…

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Carlier 17 avril 2025 - 10:42 am

Malheureusement une bonne partie de la population suit les idées de la gauche de la gauche. Le programme de la Nupes a même été validé par les sociaux démocrates. Difficile de mettre en place des réformes en France avec une chambre des députés qui n’y sera pas favorable. Il faudra attendre l’intervention du FMI pour passer ces réformes indispensables.

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MIMOSAS 17 avril 2025 - 2:48 pm

“Force est de constater qu’une partie non négligeable des Français continue de se bercer d’illusions, confortée en ce sens par une gauche largement irresponsable” : comment pourrait-il en être autrement ? C’est la gauche qui enseigne ! Quand on pense que Sandrine Rousseau est professeur d’économie ! C’est la gauche qui détient les médias grand public !
Le problème, ce n’est ni la gauche ni les Français qui se bercent d’illusions, le problème, ce sont nos présidents et gouvernements qui laissent perdurer cette situation de non-enseignement de l’économie aux Français ! Qui laissent nos jeunes face à des idéologues toutes les années de leur scolarité !
J’ai découvert un excellent ouvrage d’économie, pas cher, que je distribue à tour de bras aux jeunes de ma connaissance, pour essayer d’instruire au moins ceux-là : “B.A.-BA d’économie” par Gérard Dréant.
Mais toujours critiquer les Français, ça ne sert à rien, ou pardon si, c’est faire le jeu de la gauche !

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Feldman Jean-Philippe 17 avril 2025 - 7:06 pm

Chaque Français qui croit naïvement à certaines idéologies délétères est responsable de la situation.
Me Jean-Philippe Feldman

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