Alternatives économiques, revue notoirement favorable à l’interventionnisme étatique, consacre le dossier du numéro de février 2023 au maquis des aides publiques aux entreprises. Outre le fait qu’elles sont souvent perçues comme un véritable casse-tête pour la direction, souligne avec raison Alternatives Économiques, ces aides alourdissent considérablement le budget de l’État et creusent encore davantage la dette de notre pays.
On apprend ainsi qu’il y avait quelque 2 000 aides publiques aux entreprises en France en janvier 2023 ! Les aides publiques peuvent être d’ordre financier (subvention, avance remboursable, garantie, prêt d’honneur…), technique (accompagnement) ou fiscal (exonérations, crédit d’impôts…). Elles se sont élevées en 2018 à 140 milliards d’euros (soit le double du budget de l’Éducation nationale), ce qui représentait 5,6 % du PIB et correspondait à une augmentation de 215 % en un peu plus de dix ans. En 2019, ces aides avaient atteint 157 milliards d’euros (incluant les niches fiscales dites actives, mais non les niches fiscales « déclassées », c’est-à-dire intégrées dans le droit commun), soit 6,4 % du PIB. Par comparaison, elles étaient de l’ordre de 2,4 % du PIB en 1979, soit 4 points de moins.
Or s’il existe en France autant d’aides aux entreprises, c’est aussi parce que notre pays est l’un de ceux qui taxent le plus les entreprises dans le monde, ainsi que l’IREF n’a cessé de l’écrire.
Alternatives Économiques a raison de s’en prendre ici au système d’aides publiques aux entreprises, dont L’IREF dénonce d’ailleurs depuis des années les excès, la complexité et l’inefficacité. Mais ce qu’Alternatives Économiques semble moins bien comprendre, c’est que l’on ne pourra faire baisser drastiquement, à plus forte raison supprimer les aides aux entreprises, que si l’on réduit massivement la fiscalité qui pèse sur celles-ci.
5 commentaires
Réduire la fiscalité est vital. Mais il est impossible de faire comprendre cette absolue nécessité à nos énarques dont le cerveau est monté à l’envers !
Il appartient aux français de virer tous ces abrutis qui mènent la France à la faillite totale.
Réduire les aides publiques qui totalisent 140 milliards en 2018 – donc faire des économies pour le budget de l’état – que l’on compense par une baisse de la fiscalité et des charges semblerait être la bonne démarche. Mais que deviendraient tous ces fonctionnaires qui aujourd’hui distribuent ces aides publiques ?
A mon sens HUS, il faut que soient privatisés tous les services publics qui ne font pas partie des fonctions régaliennes de l’état. Ensuite, il appartiendra à ces structures privatisées de gérer le personnel comme il convient, quitte à licencier si celui-ci est en surnombre.
J’ajoute qu’il faut réduire le nombre de fonctionnaires de 7 millions à ce jour à 1 million chiffre largement suffisant pour les fonctions régaliennes de l’état.
Pensez donc au clientelisme et au détournement de fonds à la volée…
Bien à vous