L’Observatoire de l’immigration et de la démographie vient de faire paraître une note laudative sur l’immigration d’Asie du Sud-Est en France, sous-intitulée « Une trajectoire remarquable d’intégration ».
La question de l’immigration est hautement inflammable en France depuis longtemps déjà . Pour la gauche, oser lier pour partie immigration et délinquance vous classe aussitôt dans une catégorie nauséabonde. A l’extrême gauche, on entend régulariser tous les clandestins et même « remplacer » les Français dans les campagnes au nom d’une délirante « créolisation ». Au contraire, à l’extrême droite, on entend fermer hermétiquement les frontières, tous les maux du pays ou presque provenant des immigrés.
En contrepoint de ces positions caricaturales, il y a une voie de la raison. La dernière note de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie permet de le comprendre. En effet, cette association vient de faire paraître une étude sur « L’immigration d’Asie du Sud-Est en France », dont le sous-titre donne le ton : « Une trajectoire remarquable d’intégration » (note de janvier 2025 mise en ligne le 9 février, 24 pages).
Précisons immédiatement que l’expression « Asie du Sud-Est » est entendue comme regroupant l’essentiel des territoires de l’ancienne Indochine française : le Cambodge, le Laos et le Vietnam. La note précise bien qu’il faudrait plutôt parler des immigrations (individualisme méthodologique oblige). Leurs traits communs sont triplement positifs : intégration dans la communauté nationale, insertion économique et réussite scolaire.
Il s’agit d’une toute petite partie de l’immigration dans notre pays. En 2023, il existait officiellement 153.000 immigrés issus de cette région du monde, dont 77.000 du Vietnam, 48.000 du Cambodge et 29.000 du Laos. Cela représente 2,1 % du nombre total des immigrés et seulement 0,22 % du total de la population en France. Sur deux générations sont concernés 338.000 immigrés et descendants d’immigrés.
La plupart des statistiques données sont plus larges et elles renvoient à l’ensemble des Asiatiques, les statistiques « ethniques » étant très encadrées, particulièrement en ce qui concerne la délinquance. Mais tous les chiffres ou presque concernant les immigrés asiatiques les situent dans les meilleurs classements et ils sont parfois encore plus favorables que ceux qui concernent les Français sans ascendance migratoire :
- Enseignement : 89 % de bacheliers en général (80 % des Français) et, pour les baccalauréats généraux, 63 % de filles et 52 % de garçons ; 38 % de diplômés à Bac plus 3 au minimum (27,1 % des personnes sans ascendance migratoire) ;
- 3,2 % de chômeurs (14,7 % pour les Marocains et les Tunisiens, donc plus de quatre fois plus ! 6,5 % pour les Français sans ascendance migratoire, soit deux fois plus !) et ce, avec un fort taux d’activité et d’emploi ;
- 14 % seulement logés dans des logements sociaux (57 % pour les immigrés d’Afrique sahélienne, soit quatre fois plus ! 49 % des Algériens !) et 61 % de ménages propriétaires de leur logement (contre 57,7% en moyenne ene France) ;
- Délinquance. 994 Asiatiques écroués seulement, soit 5,3 % des étrangers écroués en France (3.870 Algériens, soit 13,4 % !).
Une dernière statistique : 97 % des immigrés et descendants d’immigrés d’Asie du Sud-Est sont d’accord avec la proposition « Je suis chez moi en France », plus encore que les natifs (94 %).
La note, qui explique la « sur-réussite » scolaire par le modèle familial, conclut à la nécessité d’une immigration choisie avec la prise en compte des origines géographiques. Nous ajouterons que lorsque l’on respecte sa mère, donc les femmes (ce que l’étude ne mentionne pas), et que vos parents vous poussent à faire des études (ce que l’étude mentionne sous l’appellation « hautes aspirations scolaires pour leurs enfants »), il y a de fortes chances pour que vos enfants, quelles qu’en soient les origines, ne vous insultent pas, ne traînent pas nuitamment dans les rues et ne s’adonnent pas au trafic de drogue.