L’entretien donné par Michel-Edouard Leclerc sur LCI suggère qu’il ne serait pas dénué d’ambitions politiques. A priori, voilà une bonne nouvelle tant notre vie politique n’étant que trop scandée par les seuls hauts fonctionnaires et politiques, lesquels sont d’ailleurs souvent d’anciens fonctionnaires et qui, comme tels, n’ont qu’une connaissance très évanescente du monde de l’entreprise.
Toutefois, les idées exprimées par Michel-Edouard Leclerc sont au mieux inquiétantes. « Si la dette est bien investie, bien gérée, c’est bon pour la croissance », déclare-t-il. Autrement dit, il y aurait, à l’image de la graisse, une bonne dette et une mauvaise dette. Au demeurant, on a du mal à concevoir quand, dans l’histoire de France, il a existé une « bonne » dette… « Il faut du marché et de la régulation », ajoute-t-il, en faisant part de ses points de convergence avec la tête de liste socialiste aux élections européennes, Raphaël Glucksmann.
Il y a bien longtemps que les grands chefs d’entreprise français se sont éloignés des principes libéraux. On y verra une conséquence soit du capitalisme de connivence qui règne dans notre pays, soit de l’ignorance, soit des deux.
En l’espèce, quelle serait la valeur ajoutée par Michel-Edouard Leclerc en politique ? Nulle. Il s’agirait de la poursuite du néo-keynésianisme qui, peu ou prou, anime nos gouvernants depuis des décennies.
On lui conseillera plutôt de se concentrer sur son domaine de prédilection, dans lequel il excelle, et de n’en sortir que lorsqu’il se sera dépris de la « pensée unique » qui recouvre notre pays de sa chape de plomb.
3 commentaires
Bien vu
Un nouveau poissonnier ? Pourquoi pas, la proximité entre un politique et un commercial est assez évidente ; et la politique est une sorte de grand sans le service après vente.
Il a peut-être voulu dire que nous n’avons plus d’autre choix que la dette, ce qui n’est pas faux et qu’il vaut mieux bien l’investir.. ce qui est une évidence. Il passé le test 😀
Bien à vous
Ah, celui-là !
Christian