On ne le sait que trop, en France, nos élus et nos dirigeants s’occupent de tout. Et surtout de ce qui ne les regarde pas. Le maternage intégral est devenu un modèle politique et l’on protège plus farouchement les individus des mouches que de l’insécurité ambiante. Nos élus et les représentants de l’Etat délaissent avec enthousiasme les vraies missions des pouvoirs publics pour celles qui devraient être naturellement dévolues aux assistantes sociales, aux nutritionnistes et aux psychologues. Une cinquantaine de députés écolos-LFI, dont font partie les inimitables Sandrine Rousseau et Mathilde Panot, viennent de déposer une proposition de loi « visant à reconnaître et à sanctionner la discrimination capillaire ». Les signataires de la loi, habitués à voir des discriminations partout, énumèrent, dans leur exposé des motifs, plusieurs cas de « discrimination » concernant surtout des personnes afro-américaines. Ils s’appuient sur quelques exemples dont sur une étude britannique (non référencée) de 2009 selon laquelle, « une femme blonde sur trois se colorait les cheveux en brun, afin d’augmenter ses chances professionnelles » et d’ « avoir l’air plus intelligente » en milieu professionnel. »
Que ces quelques exemples soient ou non révélateurs d’une situation plus générale, cette loi, si elle était adoptée, pourrait avoir plusieurs conséquences lourdes. Sur le libre choix des employeurs tout d’abord : ils doivent rester libres d’embaucher qui leur convient le mieux et pour certains postes, ils peuvent considérer qu’il faut une coupe de cheveux adéquate selon que la personne est une femme ou un homme. Plus ennuyeux encore, la loi pourrait pousser des candidats éconduits à contester la décision en invoquant une discrimination à l’embauche liée à leur coiffure. Les employeurs ont beaucoup mieux à faire que de perdre leur temps à démontrer qu’ils n‘ont pas refusé des candidats à cause de leur aspect physique et/ou de la couleur de leurs cheveux. Puis, quid des chauves ? Sont-ils discriminés ? Va-t-on les obliger à porter perruque ? Ou leur accorder une allocation parce qu’ils sont forcément désavantagés par rapport à ceux qui ont une énorme tignasse ?
Les élus ont été choisis par les Français et sont payés avec l’argent des contribuables. La France a d’autres problèmes, infiniment plus graves que les coupes de cheveux et si le nombre de salons de coiffure afro est en plein explosion (rien qu’en Ile-de-France il y en a plus de 15 000) c’est que les discriminations capillaires doivent être très rares…
5 commentaires
Je propose une loi sanctionnant par la mise en asile psychiatrique tout politique se préoccupant de problèmes anodins alors que les problèmes importants ne sont pas réglés .
Bsr, mon dieu nous sommes tombés bien bas dans la médicrité!
Affligeant, à l’image de la politique française….
Après on s’étonnera du désintérêt croissant des citoyens, pour la politique, et les élections.
Lorsque ce duo hilarant arrivera au terme de son mandat, je suggère qu’il soit engagé pour un numéro de clowns dans un cirque de grande renommée…
Attendez, ne confondons pas tout ! Une cinquantaine d’élus écolo-insoumis, ce n’est heureusement pas l’État ! Ce sont, d’ailleurs, des gens qui ne veulent pas vraiment le pouvoir (détruire le monde est plus facile que le gouverner) élus par d’autres qui ne veulent pas vraiment voter (les bobos des grandes villes) : absolument non représentatifs de la volonté du peuple comme du travail de l’État.
En fait, pour ces élus, la politique, c’est une sorte de jeu, une gigantesque farce où l’on se permet d’avancer très sérieusement la pire bêtise jamais énoncée. C’est très drôle, quand on y pense et, avouons-le franchement, tous ces bouffons nous manqueraient si l’on venait tout d’un coup à nous priver de leurs pitreries…
Nan, le seul vrai danger, avec ces gens-là, c’est de leur donner de l’importance. Ça, il ne faut surtout pas. Donc continuons de bien nous moquer de leurs idées : c’est tout ce qu’elles méritent.