Après avoir perdu 70 % de sa capitalisation boursière, Meta ne ressemble plus vraiment à un membre des GAFA. Ses actions ont chuté de 23% cette semaine après que les résultats du troisième trimestre ont révélé un ralentissement de la croissance des réseaux sociaux et des pertes en hausse dans son département de réalité virtuelle. Sa valeur marchande a chuté de 655 milliards de dollars cette année, ce qui l’a fait sortir de la liste des 25 premières entreprises au monde en termes de capitalisation boursière. Qui aurait imaginé cette chute de Facebook ? Sûrement pas ceux – politiques, journalistes – qui ont toujours voulu « briser le monopole de la multinationale ». En fait, ce monopole est aussi virtuel que la réalité proposée par Zuckerberg. Meta fait face à la concurrence d’autres réseaux sociaux comme TikTok, plus populaire que Facebook et Instagram parmi les jeunes générations.
De plus, les contrôles de confidentialité introduits par Apple sur ses iPhones l’année dernière ont limité la capacité des annonceurs à cibler les utilisateurs, ce qui a nui aux ventes de Meta, alors que la société a investi 13 milliards de dollars à peu près au même moment dans ses Reality Labs, qui vendent des casques et des applications de réalité virtuelle permettant aux utilisateurs d’interagir dans un univers alternatif. Mais son réseau métaverse a du mal à attirer des utilisateurs au-delà des joueurs vidéo invétérés. Et il est difficile d’ailleurs de prédire combien de clients achèteront les nouveaux casques de réalité virtuelle à 1 500 dollars de Meta. Ce qui est sûr en revanche c’est que les marchés viennent de montrer que Meta n’a pas de monopole. Il fait face à une concurrence féroce tous azimuts, et même Apple devrait dévoiler son propre casque de réalité virtuelle. Le pari métaverse de M. Zuckerberg n’est pas un succès garanti. Son univers alternatif ne sera pas forcément rentable. Les marchés le diront, pas les politiques ni les réglementations.
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Le marché, le dernier espace de liberté …