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Le travail est perverti par le système social français

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Selon le rapport Bozio-Wasmer, en 2023, seuls 2 % des salariés ne sont concernés par aucune mesure d’exonération de cotisations sociales sur les salaires. Et les employeurs ne paient le taux «normal» des «cotisations employeurs», de 47%, que pour 1,2 million des salariés, soit 7% de l’ensemble. Les exonérations de cotisations représentent environ 75Md€, sinon plus. Le coût réel du travail de chacun est donc détraqué par la puissance publique qui le modèle à sa guise et en fait payer une large partie par les contribuables tandis que les hauts salaires cotisent pour les plus bas. La concurrence est faussée et la valorisation du travail devient aléatoire et arbitraire.

L’administration des coûts salariaux tend à multiplier les revendications des salariés qui pensent que les patrons se retourneront vers l’Etat pour les aider à les supporter. De grèves en mesures démagogiques la France a ainsi octroyé toujours plus de vacances et de réduction de temps de travail. La durée annuelle effective du temps moyen de travail en France est (source Rexecode) de 1673 heures contre 1790 en Allemagne et 1832 en Italie par exemple et plus encore aux Etats-Unis. Au sein de l’UE, dans deux pays seulement les salariés travaillent moins qu’en France : la Suède (1667 heures) et la Finlande (1625). Mais dans ces deux pays le taux d’emploi est très élevé : 74% en Finlande et 77,5% en Suède contre 68,4% en France. Ça compense.

La vraie et seule bonne réforme consistera à remettre les Français au travail.

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