L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a publié mardi son rapport sur les origines du coronavirus, rédigé par une équipe internationale qui n’a eu accès, à Wuhan, qu’aux endroits autorisés par les autorités chinoises. Comment s’étonner alors que ses conclusions ressemblent plus à des hypothèses qu’à des vraies découvertes scientifiques qui auraient pu nous éclairer et nous guider dans le combat contre le virus. Le rapport suggère quatre scénarios concernant les origines du virus dont celui bien connu des chauves-souris, mais aussi celui de l’arrivée du virus en Chine dans des aliments surgelés, version officielle de Pékin. Le rapport reprend aussi la thèse chinoise sur le fait qu’aucune maladie respiratoire bizarre n’était signalée à Wuhan avant décembre 2019.
L’équipe de l’OMS écarte, en revanche, la possibilité que le virus ait pu s’échapper d’un laboratoire tel que l’Institut de virologie de Wuhan (WIV). Le rapport affirme simplement que les installations de WIV « étaient bien gérées, avec un programme de surveillance de la santé du personnel ». De même, le rapport soutient que le laboratoire n’a aucun lien avec l’armée chinoise. Pourtant, les troubles respiratoires bizarres, la fuite du virus du laboratoire et ses liens avec l’armée sont des informations qui avaient été révélées dès le début de l’année 2020 et les renseignements américains étaient au courant de certains projets militaires préparés dans ce laboratoire depuis 2018.
A cela s’ajoute un problème de conflits d’intérêts : au moins deux membres – Peter Daszak et Marion Koopmans – de l’équipe de l’OMS travaillent (ou ont travaillé) avec le laboratoire de Wuhan. L’OMS a mené une « enquête » contrôlée par le pouvoir de Pékin, comme l’écrit le Wall Street Journal qui, lui, n’accepte pas les tromperies et les mensonges de la dictature chinoise.