Il y a plus de trois ans, l’IREF publiait un article intitulé « Scandales, discrimination positive, écriture inclusive : Sciences po, c’est (probablement) fini… ».  En tant qu’ancien élève, je m’y inquiétais de la chute du niveau de cette école qui fut jadis « d’élite », de la politisation de ses élèves, du choix des étudiants en fonction de critères sociaux plus qu’intellectuels et de ses dérives wokistes. Aujourd’hui, les problèmes se sont encore aggravés avec l’apparition de groupuscules pro palestiniens militants et violents. Le nouveau directeur de Sciences po reconnaît en partie tout cela. Dans une interview qu’il vient d’accorder au Figaro, il affirme qu’il veillera à ce que le calme règne et annonce une réforme de la procédure d’admission. Il expose trois objectifs : « la réaffirmation de l’excellence académique », ce qui est effectivement le minimum pour étudier dans une école de ce type, « l’ouverture sociale et la bienveillance. » Il projette de travailler avec des spécialistes de sciences cognitives « pour voir ce qui est le plus pertinent pour combiner exigence scolaire et neutralisation des biais sociaux ». Que veut-il dire par « neutralisation des biais sociaux », expression qui semble directement extraite des écrits du sociologue égalitariste et marxisant Pierre Bourdieu ? Que les savoirs et les mérites intellectuels ne doivent pas primer les origines sociales ? Que l’école continuera à mettre en place un quota d’élèves avec des origines sociales (et raciales, et ethniques) « saines » ? C’est ce que Sciences po a fait ces dernières années avec les résultats que l’on voit.
Plus encore, Louis Vassy affirme : « Il m’importe de démontrer que Sciences Po est un lieu qui fait vivre pleinement la liberté d’expression, la liberté d’opinion, voire des prises de position militantes individuelles ou collectives. » C’est une invitation à transformer les salles de cours en lieux de militantisme. Ce qui est le cas actuellement et met en danger l’école, les élèves et les enseignants.