Donald Trump a annoncé que le grand homme d’affaires Elon Musk dirigerait avec un autre chef d’entreprise un nouveau département, intitulé « département de l’Efficacité gouvernementale ».
Le lendemain sur X, notre ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique a félicité Elon Musk en confiant sa hâte de partager avec lui « les meilleures pratiques pour lutter contre l’excès de bureaucratie, réduire la paperasse et repenser les organisations publiques pour améliorer l’efficacité des agents publics ». Rien d’étonnant à cela : Guillaume Kasbarian, un libéral assumé, lecteur de Friedrich Hayek, salue un libertarien américain, lui-aussi assumé. Mais que n’avait-il écrit !
La gauche et la gauche de la gauche françaises lui sont tombées dessus comme un seul homme. Florilège des réactions :
- « trumpiste » (Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS) ;
- « Elon Musk français sans l’électricité » (du même Olivier qui a fait vraiment Faure) ;
- « Déshonore la République » (Caroline Delga, présidente Ps de la région Occitanie… qui est vraiment à l’Ouest) ;
- « Défaite de plus pour les principes et valeurs républicains » (Aurélien Rousseau, député PS) ;
- « C’est un peu comme si on avait nommé Depardieu ministre des droits des femmes » (Laurence Rossignol, sénatrice socialiste, qui chante toujours faux).
Mais le monopole de l’indignation ne pouvait échoir aux socialistes, supposément les plus modérés à gauche (c’est dire !).
Voici ce qu’en pensent nos communistes du haut de leur longue expérience en matière de droits de l’homme :
- « Trumpisme » (Ian Brossat, sénateur communiste, bien connu des automobilistes parisiens) ;
- « Agent de la privatisation du monde et la dilution de l’intérêt général » (Pierre Ouzoulias’ sénateur communiste, s’il pouvait avoir raison…).
Nous avons gardé pour la fin nos distingués Insoumis :
- « Humiliation de la France » (Clémence Guetté, députée LFI, non elle ne parlait pas du comportement quotidien de ses collègues Insoumis à l’Assemblée…) ;
- « Privatiser, enterrer les services publics, démanteler l’État au profit des plus fortunés. (…) Collusion avec l’extrême droite autoritaire et violente » (Gabrielle Cathala, députée LFI).
Une dernière mention pour une ancienne communiste, puis ancienne Insoumise :
- « Une honte pour la République française » (Clémentine Autain, députée NFP, qui devrait plutôt s’appeler Clémentine Hautaine…).
Il est vrai que Guillaume Kasbarian a reçu fort peu de soutiens, hormis Valérie Pécresse, pour une fois bien inspirée. Même la courageuse porte-parole du gouvernement a pris ses distances…
En substance, la gauche française, toujours prompte à donner des leçons de morale, dévoile son vrai visage, celui de l’électoralisme et de la démagogie. Comment un ministre ose-t-il en effet s’en prendre à la bureaucratie, au normativisme et aux dysfonctionnements de la sphère publique ! Intolérable pour nos étatistes !
Nous souhaitons bien du courage à Guillaume Kasbarian.