Réuni jeudi 24 mars en présence du président américain Joe Biden, le Conseil européen (conseil dont sont membres les chefs d’Etats et de gouvernements des pays de l’Union européenne) a passé en revue les moyens d’impacter économiquement la Russie et le Belarus par de nouvelles sanctions et les possibilités de coopération accrues entre les États-Unis et l’Union pour réduire la dépendance de cette dernière aux énergies fossiles russes.
Une déclaration commune a été publiée par Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, et par Joe Biden pour condamner l’agression de l’Ukraine, énoncer l’alignement des politiques de sanctions ainsi que débloquer 1 Mds€ d’aide humanitaire américaine et 550 M€ d’aide européenne.
Trois autres thèmes ont été évoqués – l’énergie, l’indépendance alimentaire et la cybersécurité – où la coopération entre les deux partenaires doit progresser, comme l’achat en commun de gaz.
Dans le même temps, et alors que Leroy Merlin refuse de se plier aux injonctions qui lui sont faites de quitter la Russie, le président français, Emmanuel Macron, a choisi de laisser la liberté aux entreprises françaises de rester ou non en Russie, indiquant respecter la décision de celles qui s’y maintiendraient. Renault, par exemple, a suspendu l’activité de son usine de Moscou mais ne va pas jusqu’à sortir complétement du pays.
Un Conseil européen qui laisse donc les observateurs sur leur faim, tant par le côté général des déclarations des parties prenantes que parce que la réponse occidentale tarde à monter en puissance. Si la stabilisation du front ukrainien est plutôt encourageante, l’aide proprement militaire à l’Ukraine, même si elle s’est renforcée ces dernières semaines, demeure largement insuffisante pour envisager une contre-offensive.
3 commentaires
Rien de plus normal : l’Europe n’est rien. La décision de Macron prouve que ce dernier l’a bien compris même s’il ne le dira pas.
En abandonnant le nucléaire ces fameux conseillers ont financé l’armée russe et à présent ils sanctionnent non seulement le peuple russe mais encore et toujours les peuples européens.
Bien à vous
Poutine ne considère et ne tient compte que des rapports de force…
Il cherche des partis de bras de fer.
Cette posture est la même pour le gouvernement chinois, qui n’écoute et ne respecte que ceux qui l’affronte…
Ainsi « méprisent-ils’’ l’Europe pour défendre leurs propres intérêts stratégiques, hégémoniques et économiques sans autres considérations… :
Russie d’abord… !
Chine d’abord… !
C’est un fait connu… C’est leurs règles du jeu, aussi l’Europe parait ne pas les avoir intégrées dans leurs fonctionnements qui privilégient les bonnes intentions utopiques, celles qui me rappellent Saint EXUPÉRY… « Dessine-moi un mouton »…!
• Ayant fait mon service militaire, j’ai appris qu’un combattant devait « Viser juste et frapper fort » pour éviter les morts et une guerre trop longue… Il est vrai que c’était hier…!
Alors dans les faits, notre Europe, est considérée comme une Démocratie technocratique molle sans initiatives ciblées et fortes, sans colonne vertébrale ni vision et qui montre ses « petits bras musclés » avec comme arme de dissuasion des discours sans contenus ni forces stratégiques….
Ainsi les Russes ne craignent pas « la mouche du coche » et aujourd’hui monsieur Macron s’agite en agaçant le cocher Poutine tout simplement… sans autre effet que de le distraire…
Hélas, J’ai compris ne pas être le seul à penser ainsi… nous nous nous sentons solitaires…!