Selon les chiffres publiés par le ministère du Travail, le nombre de chômeurs en catégorie A, c’est-à-dire, sans activité, a diminué de 3,6% au quatrième trimestre 2022 par rapport au trimestre précédent. Le taux de chômage est tombé à 7,3% de la population active (hors Mayotte) et atteint son plus bas niveau depuis 2011. C’est une bonne nouvelle même si la France, comme nous l’avons déjà montré, fait moins bien que nombre de ses voisins européens. De même, il faut prendre un peu de recul et regarder le détail des chiffres. Seulement la catégorie A est prise en compte dans ce taux qui ne comprend donc pas l’ensemble des personnes inactives.
Plus grave encore, notre pays a toujours l’un des taux d’emploi les plus bas : 68.4 % contre 81.7 % aux Pays-Bas, 77.3 % en Allemagne et 75.5 % au Royaume-Uni. On a 13.3 points de différence avec les Néerlandais et on est aussi en dessous de la moyenne des pays membres de l’OCDE (69.4 %) et de la zone euro (69.5 %).
En comparant avec le Royaume-Uni dont la population est très proche de celle de la France, on remarque même une différence de 7 millions d’emplois dans le secteur privé en faveur des Anglais. En effet, le privé emploie en France 20.8 millions de personnes contre 27 millions au Royaume-Uni. D’ailleurs, depuis les années 1990, la population active britannique a toujours compté 3-4 millions de personnes de plus que la France.
Toutefois, la France fait de bien meilleurs scores si ‘l’on considère nombre de fonctionnaires et assimilés : le pays en compte environ 7 millions ! Qui fait mieux ?
3 commentaires
Certaines fonctions ne justifient pas le statut de fonctionnaire. Si on y ajoute le fait que la suppression d’un poste dans le fonction publique ne se traduit pas forcément par une charge en moins, puisque le salarié touché peut parfaitement continuer à rester chez lui tout en étant payé, on comprend que la réduction du nombre de fonctionnaires n’est pas pour demain.
Les communes, départements, régions etc. ne sont pas en reste puisqu’elles embauchent des fonctionnaires à des postes qui pourraient fort bien être occupés par le privé, bien plus flexible et compétent, p.ex. entretien des espaces verts, repas dans les cantines, santé, voire école et crèches, etc.
La réduction mainte fois annoncées des paperasses et tracasseries administratives devrait également être à l’origine de la réduction du nombre de fonctionnaires payés à cet effet.
Oui, il faut regarder les autres catégories, déversoirs bien souvent des malheureux éjectés de la catégorie A. Et peut-être faudrait-il à chaque fois rappeler un chiffre : le nombre de personnes au RSA en France…
C’est peut-être aussi une question d’étique. Pour caricaturer, disons que ne pas travailler et vivre des subventions publiques, donc sur le dos des autres, est acceptable en France; c’est considéré comme une honte en Allemagne ou aux Pays-Bas.