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Le CESE veut imposer la rénovation de tous les logements

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Le Conseil économique, social et environnemental (CESE), la troisième assemblée de la République, a souhaité prouver son utilité en adoptant le 22 novembre en séance plénière son avis Pour des bâtiments plus durables grâce à une ambitieuse politique de rénovation. Il y est rapporté que le secteur “résidentiel/tertiaire” produit près d’un quart des émissions de gaz à effet de serre et représente environ 40% de la consommation d’énergie, souvent produite à partir de charbon, de pétrole ou de gaz naturel. Assez logiquement, les conseillers ont considéré que la croisade contre le réchauffement climatique devait se porter sur la rénovation énergétique des bâtiments. Arrivant un peu tard dans la bataille, les conseillers n’ont rien trouvé de mieux que de se transformer en chevaliers blancs de la transition énergétique. Tels de nouveaux convertis, ils font preuve de zèle.

De l’avis ressortent plusieurs recommandations. La première consiste à créer une mission gouvernementale : « le CESE considère indispensable de lancer rapidement une mission destinée à déterminer les modalités, les mesures d’accompagnement et le calendrier, permettant d’instituer une obligation de rénovation globale de l’ensemble des logements, socialement, sociétalement et budgétairement soutenable. ». Si le Gouvernement s’était déjà attaqué à la rénovation obligatoire des logements mis en location par les propriétaires, le CESE va plus loin en souhaitant que cette obligation concerne tous les bâtiments résidentiels et tertiaires.

Le Conseil souhaite aussi « rendre obligatoire, pour chaque bâtiment et chaque logement, la réalisation dans un délai de 5 ans d’un audit normalisé, prévoyant d’étudier la performance énergétique ainsi que les dimensions d’accessibilité universelle et de protection de la biodiversité. » Bien sûr, cela permettra de créer de l’emploi et le CESE compte sur le renforcement de « l’attractivité des métiers contribuant à la rénovation et à la réhabilitation globales pour inciter notamment les jeunes et les femmes, à s’y orienter et y faciliter l’inclusion et l’insertion. »

Le CESE, en recherche de légitimité, souhaite sans doute montrer son utilité en mettant en avant des mesures extrêmes, animé par la volonté d’être à l’avant-garde du combat de l’insertion, de l’emploi, de l’économie et… de l’écologie. Cela montre bien à quel point l’assemblée souhaite justifier la modification de son nom, anciennement appelée Conseil économique et social. Il n’est plus qu’à espérer que le Gouvernement ne prendra pas en compte ces tentatives désespérées d’exister dans le débat public. A vouloir être plus royaliste que le roi, le CESE se rendra peut-être compte de sa propre inusité. Il conviendra alors de le supprimer pour réduire les dépenses publiques, comme pour faire des économies d’énergie avec la fermeture du Palais d’Iéna.

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5 commentaires

Roven 24 novembre 2022 - 6:11

Mais qu’attend-t-on pour supprimer ce machin qui ne sert à rien sinon à mettre au chaud certains assistés ?

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Almaviva 24 novembre 2022 - 10:35

Bien d’accord avec vous ! Pour faire des économie, une des premières! mesures à prendre serait de supprimer ce « machin » qui ne sert à rien comme vous le dites si bien !

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Laurent46 24 novembre 2022 - 7:48

Pas de problème si cette sinistre bande d’irresponsables payent la note de leur poche. C’est en tout cas ce que l’on est en droit d’obtenir

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Dudufe 24 novembre 2022 - 11:47

Il y a,je crois, 5 millions 200000 logements à isoler en France pour 7500 entreprises pour réaliser ces isolations. Si on compte au minimum une semaine par logement ,faites le calcul…!

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Obeguyx 24 novembre 2022 - 1:52

Le CESE un machin qui permet à certains de se planquer, d’éviter les contrôles, de passer entre les « gouttes », bref un truc qui n’est composé que de demi-sel à la botte du pouvoir en place. Les politiques changent, les demi-sel restent. Ils sont toujours prêts à se fourvoyer pour faire plaisir, toucher leur indemnité, être reçus aux diverses cérémonies avec petits fours et champagne et mener grand train dans des restaurants gastronomiques (souvent gratos). Et surtout, surtout, ils ne sont JAMAIS inquiétés au plan personnel ou au plan entrepreneurial. Et enfin ils ne paient JAMAIS RIEN !!!

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