Deux associations écologistes de fonctionnaires, le Lierre et Une Fonction publique pour la transition écologique (FPTE), viennent de publier un guide destiné aux directions des ressources humaines (DRH) de la fonction publique pour qu’elles occupent un rôle de leader dans le développement de la transition écologique.
Le béotien se demandera : « quel rapport ? ». C’est qu’il n’a pas compris que la « transition écologique est une approche globale, qui engage l’ensemble de la structure, où chacun doit faire sa part, y compris la DRH ». Surtout, la DRH a toute légitimité pour mettre en place une « culture de transition écologique », notamment en utilisant la formation.
Le document de 80 pages regorge de conseils de toute nature et donne profusion d’exemples à suivre. L’espace nous manque pour les détailler. Nous nous concentrerons donc sur quelques sujets emblématiques de la compétence des DRH.
Par exemple, le guide recommande de « changer le rapport de chacun au travail, afin de sortir d’une logique productiviste usant les ressources ». C’est ainsi qu’il faudrait réfléchir à la semaine de 4 jours, à l’adaptation des horaires du travail, au développement du télétravail notamment pour réduire le nombre de trajets domicile-travail.
Les auteurs donnent cependant l’alerte sur « l’effet rebond », c’est-à-dire le fait que, à la faveur du télétravail ou de la semaine en quatre jours, les agents choisissent d’éloigner leur domicile de leur lieu de travail. Cela serait évidemment néfaste pour l’environnement. Par conséquent, les DRH doivent veiller à ce que les agents utilisent les transports en commun ou pratiquent le covoiturage, quitte à leur permettre d’avoir des horaires décalés (arriver plus tard et/ou partir plus tôt ?).
Il s’agira aussi de « revoir les modalités de participation aux vacances, pour les agents et/ou leurs enfants (colonies de vacances évitant l’avion, locations dans les centres plus respectueux de l’écologie, proposition de voyages sur des thèmes nature…) ».
Enfin, le guide tient à rappeler que « le “temps de travail” doit avant tout être compris comme le “temps au travail” ». Si par exemple du temps de travail peut aujourd’hui être libéré afin de faciliter l’engagement syndical ou politique, pourquoi ne pas envisager d’en libérer pour « servir la transition écologique en interne ou en externe de chaque organisation » ? On pourrait concevoir des « décharges de service pour les « ambassadeurs transition écologique » et référents transition écologique” ». Ces personnes devront, bien sûr, être récompensées financièrement.
Nous savions que la transition écologique allait nous coûter très cher. Espérons que la recherche d’économies par le Gouvernement freinera ces délires écologistes.
9 commentaires
La “transition écologique” c’est comme le “Mein Kamf” d’une autre époque mais le résultat est le même; abrutir les gens avec des notions plus ou moins “ésotériques” et en profiter pour ne rien produire d’efficace, ce que fond déjà pas mal de fonctionnaires (à part ceux des impôts). Dans un temps lointain, on travaillait 40 h par semaine en moyenne et il me semble que déjà les fonctionnaires travaillait moins. Puis sont venus les 35 h de gauche et tout le monde s’est fait avoir. Depuis cela ne s’arrête plus. La “transition écologique” n’est qu’un prétexte pour ne rien foutre avec l’argent du contribuable, parce que ces gens oublient que c’est toujours lui qui les fait vivre, hélas !
Le travail, en France, plus on le voit plus on fuit. Vive la retraite à55 ans…. La France ,un pays en repli !!!! Supprimons 2 semaines de congés payés et les autoroutes seront moins chargées.
Avec en plus, les ZEF, ZAP, ZFE,ZIF. A contraindre le travail et l’économie, les portes containers nous ramènent ce que l’on ne veut plus fabriquer en France et en Europe.
Pour moi la transition écologique de la fonction publique c’est la réduire au minimum vital, moins de fonctionnaires c’est des économies, surtout qu’ils font moins de 35h par semaine.
Du bolchévisme dans toute sa splendeur et c’est à ce délire paresseux que beaucoup croient en pensant que c’est ” écologique ” … !!!
Quand j’ai commencé à travailler en 1956 dans un bureau d’études je faisais 45 h par semaine plus 3 non obligatoires le samedi matin !!!
Un pur (ou plutôt vicié) délire ! L’homme, il me semble, a toujours cherché le mieux être par la réalisation de son travail personnel pour l’amélioration du sort de tous mais certainement pas en cherchant tous les moyens ou ruses possibles pour l’enfermer dans ce qui s’apparente à une camisole de force. L’ oisiveté n’est le rêve que de ceux dont le but est de s’assurer de la servitude d’autrui pour leur propre bénéfice..
Et permettre aux fonctionnaires ou agents publics, sur tout le temps qui leur reste, pratiquent une activité “au noir” comme nombre de chauffeurs de bus de la RATP qui sont également taxis-uber ?
Ceux qui ne travaillent pas beaucoup disposent naturellement de plus de temps pour réfléchir à travailler encore moins.
Il faut embaucher des millions de fonctionnaires mais les faire travailler chez eux pour qu’ils ne polluent pas en allant au travail en voiture!