Quel que soit son sentiment à l’égard de la reine Elisabeth II, chacun peut reconnaître sa droiture et son abnégation au service de son pays. Dans les moments les plus difficiles, elle a eu du courage et de la détermination, ce que sont les qualités des grands souverains.
La question est sans doute aujourd’hui de savoir si les monarchies sont encore adaptées aux temps modernes. Les frasques de Juan Carlos d’Espagne, celles de Harry, le fils peut-être prodigue, celles de tant d’autres familles royales de la Norvège à Monaco, font douter de l’intérêt de la monarchie dans les douze pays d’Europe qui l’ont conservée.
Ce qu’a raté Elizabeth II, c’est peut-être son mariage et l’éducation de ses enfants. Son fils, le nouveau roi, semble bien mal avisé dans ses obsessions écologiques.
Mais la force de la monarchie reste dans sa capacité de rassemblement. Elle donne une figure à la nation, elle unit non seulement autour d’une institution, mais aussi autour d’une personne. En donnant chair au pouvoir souverain, les monarchies ont ainsi peut-être plus de stabilité que les républiques. Le risque est celui de la décadence de ces familles qui se renouvellent peu. Autrefois, les révolutions de palais savaient remplacer les dynasties incapables. Il semble qu’aujourd’hui, il faille les supporter, ce qui n’est pas durable.
Au demeurant, reconnaissons la dignité du message de Charles III. « Je renouvelle devant vous cet engagement de service tout au long de la vie », a déclaré le nouveau roi du Royaume Uni. « Comme la reine l’a fait sans jamais fléchir, a-t-il ajouté, je m’engage solennellement pour le reste de ma vie, à respecter les principes constitutionnels qui sont au cœur de notre nation ».
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Peu importe la royauté. Ce qui est intéressant, c’est de voir l’ensemble des britanniques unis derrière leur bannière et prêts à défendre leur pays. Il m’intéresserait de savoir ce qui en est pour la France. Hélas, je connais déjà la réponse.