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La philanthropie ruisselle jusqu’à la Seine-Saint-Denis

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Durant les débats en salle de classe à Sciences Po, une question nous est posée en leitmotiv : « Comment faire pour réduire les inégalités et les distorsions sociales ? ». Dès que le mot « philanthropie » ou « libéralisme » est prononcé, la conférence se transforme en pandémonium.

 Pour autant, il est essentiel de dédiaboliser la figure du philanthrope, de facto issue du capitalisme. L’action caritative a des effets concrets sur les conjonctures économiques. En effet, les acteurs non-étatiques bénéficient d’une image plus positive en investissant dans la société civile. La plus grande banque américaine, JP Morgan Chase & Co, l’a bien compris. Dès 2018, elle a entamé un partenariat avec la Seine-Saint-Denis, devenu aujourd’hui le centre névralgique de ses investissements. Fin 2023, son PDG, Jamie Dimon, a annoncé le renouvellement de cette opération financière. Sans aucune défiscalisation associée, 70 millions de dollars ont été débloqués à destination d’un large panel d’associations et d’entrepreneurs du département. Ainsi, JP Morgan devient une locomotive pour les entreprises locales françaises.

En se substituant à l’Etat, les entreprises, les banques ou les fondations pallient les manques sur le terrain. L’Etat n’a pas le monopole de l’économie du partage : le paradigme de la politique de relance est amplement insuffisant. La vitalité de la sphère privée permet un pragmatisme instantané. Mezza voce, la présence d’une banque américaine en Seine-Saint-Denis est un indicateur de l’échec de l’Etat, comme le soulignait l’IREF. Les politiques publiques à l’égard des banlieues n’ont pas su endiguer la délinquance qui y règne en maître. En ce sens, la contribution des acteurs privés dans les espaces des banlieues demeure une solution face à un Etat qui s’apparente à un monstre froid et à des quartiers qui s’embrasent. 

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4 commentaires

Duhamel 9 janvier 2024 - 12:59

Posons nous les bonnes questions :
Pourquoi les émigrés polonais ,portugais, espagnols ,italiens , et mêmes russes se sont bien intégrés en suivant le même cursus que les français de souche ????et oui ,c’étaient des chrétiens avec les mêmes valeurs : etude ,travail ……

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Mathieu Réau 9 janvier 2024 - 5:45

Et parce que la France ne leur laissait pas le choix, surtout.
Plusieurs millions d’immigrés italiens en leur temps ont ainsi été renvoyés dans leurs pénates pour faute d’inactivité économique.
Aujourd’hui, évoquez simplement cette idée et l’on vous rétorquera soit que c’est inhumain, soit que c’est impossible.
Et pourtant… On l’a fait, et l’assimilation se passait beaucoup mieux.

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Gilles Vedun 11 janvier 2024 - 3:35

Philanthropie ou encore ingérence ? Ces bonzhommes n’ont ils pas l’occasion de donner libre court à leur vertue outre Atlantique souvent à l’avant garde et modèle en matière de délinquance ou de le donner les fonds à l’état français Ce dernier semble jugé défaillant sur un triple plan, non seulement social mais aussi économique et politique ?
Quelle gifle.

Bien à vous

Bien à vous

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Alain BASTE 16 janvier 2024 - 1:34

Le principe général de toute action est que l’on ne fait jamais rien pour rien. La charité, la philanthropie comme le sponsoring ne sont pas uniquement fait pour se donner bonne conscience ou répondre à ses aspirations philosophiques. C’est toujours pour valoriser son image de marque économique ou (et) sociale.
Quels sont les buts recherchés par la banque JP Morgan Chase & Co, et que finance-t-elle?

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