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Bonus étatique pour la réparation des appareils électroniques : il fait flamber les prix

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Après le « coup de pouce vélo » après le premier confinement, le Gouvernement a lancé en décembre 2022 un bonus étatique pour la réparation des appareils électroniques. Les associations des consommateurs (et toutes les personnes dotées de bon sens) avaient alors craint « une probable hausse significative » des factures.

Et qu’apprend-on dans le rapport de l’association des consommateurs CLCV ? En un an, le coût de réparation des appareils électroniques a augmenté de 10 à 15%. Sur les 160 000 réparations réalisées en 2023 grâce au coup de pouce étatique, on relève ainsi une hausse de 18% pour les téléphones portables et de 14% sur les téléviseurs. Le bonus varie entre 15 et 60 euros suivant l’appareil, mais ne pensez surtout pas que ce coup de pouce  est un cadeau étatique : vous vous l’offrez tout seul via l’ « éco-contribution » incluse dans le prix des appareils neufs. L’argent tourne finalement en vase clos, et les gagnants de ce petit tour de passe-passe sont les réparateurs, qui ont augmenté leurs tarifs simultanément.

Face à cette stupéfiante corrélation entre subventions et perturbation du marché, le Gouvernement rattrape sa bévue vaille que vaille en annonçant l’exclusion du dispositif de tous les réparateurs qui ne respecteront pas la nouvelle « obligation de maintenir leurs prix entre 2023 et 2024 ». Et là encore c’est raté : gonfler ses prix en comptant sur l’aubaine d’une subvention, c’est tricher, mais bloquer les prix pour la même raison, c’est tricher aussi, et cela pénalise cette fois les réparateurs, qui font face eux aussi à l’augmentation du coût de la vie. En outre, ces derniers doivent compter une heure supplémentaire par jour pour traiter les déclarations administratives liées au bonus, de quoi décourager bon nombre d’artisans.

Les subventions au service de l’inflation, c’est aussi cela, le social-étatisme.

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4 commentaires

Roven 9 janvier 2024 - 9:28

Ce gouvernement de bébés roses ignore bien entendu que naguère, à l’occasion de la baisse de TVA sur les repas servis au restaurant, les restaurateurs s’étaient mis la différence dans la poche sans répercuter au consommateur. Leur stage au gouvernement ne va pas s’améliorer avec la nomination attendue d’un ado comme premier ministre !

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Pierre Bouchet 9 janvier 2024 - 10:19

Et vous ne parlez pas des fonctionnaires qu’il faut garder ou embaucher pour traiter les déclarations administratives des réparateurs ! Il est vrai qu’avec nos gouvernants, on ne compte plus, la dette s’accroitra, et c’est pas grave !!!

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Dupond 9 janvier 2024 - 11:01

Embaucher des fonctionnaires pour créer des âneries qui vont détruire un peu plus l’activité des vrais réparateurs c’est précisement l’activité future des élèves de Sciences Po . En plus ils assurent une clietèle élecorale aux riches socialo c communistes qui sont bien représentés dans les associations qui gèrent

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Mathieu Réau 9 janvier 2024 - 5:36

Personnellement, j’aimerais bien faire réparer beaucoup d’appareils qui ont la fâcheuse manie de tomber en panne, mais encore faut-il que ce soit possible. C’est sans doute dans ce sens que l’action publique devrait être dirigée, en faisant pression, si nécessaire, sur les fabricants pour que des solutions pérennes de réparation de leurs produits soient rendues disponibles, et le plus largement sur notre territoire. Parce que la Guadeloupe où je vis, ce n’est pas la diagonale du vide : c’est un trou noir…

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