La France Insoumise revendique les bienfaits du blocage des prix

Avec une proposition de loi, qui fleure bon l’époque soviétique, le député Insoumis Ugo Bernalicis veut convaincre ses collègues députés de faciliter le blocage des prix. En effet, l’article 1 de sa proposition prévoit que le Gouvernement puisse bloquer les prix des biens de première nécessité et ceux de l’énergie au motif, flou, d’urgence sociale. Inutile de préciser que ce blocage n’aurait aucune limite dans le temps. Dans l’article 2, le député souhaite étendre à la métropole, des dispositifs de blocage des prix qui s’appliquent dans les Outre-mer. Il juge ces dispositifs « efficaces », en omettant de dire que leur coût pour le contribuable est faramineux. Et qu’il conduit inéluctablement à des situations de pénurie.

Le texte a été discuté en commission des affaires économiques ce mercredi, sans réel enthousiasme de la part des parlementaires. Le député LREM Kasbarian a rappelé les dangers d’un blocage des prix pour l’économie. Il a pris comme exemple le Venezuela et l’URSS pour argumenter contre le texte. Face à ces exemples éloquents, Ugo Bernalicis a eu du mal à se défendre. Son texte témoigne de l’inculture économique de LFI autant que de son incapacité d’avoir une approche conséquentialiste des mesures qu’il propose.

Malheureusement, LFI n’est pas le seul dans son cas. Rappelons que le blocage des prix du gaz, décidé par le Gouvernement en octobre dernier, ainsi que la limitation de la hausse des prix de l’électricité devraient coûter plusieurs milliards d’euros aux finances publiques. Le blocage est peut-être électoralement bénéfique à court terme, mais c’est toujours une catastrophe économique.