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La Cour des comptes dénonce le sous-investissement dans l’académie militaire de Saint-Cyr

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La Cour des comptes a publié un rapport au vitriol concernant l’école spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan qui forme l’élite des officiers de l’armée française depuis sa création par Napoléon en 1802.

Les magistrats de la rue Cambon dénoncent notamment le caractère dégradé des dizaines de bâtiments et des dix-huit champs de tir, dont 30 % seraient en mauvais ou en très mauvais état et 11 % complètement inutilisables.

La dernière loi de programmation militaire, dans l’idée de faire face à un conflit de haute intensité rendu prégnant par la guerre en Ukraine, prévoit une montée en charge du recrutement des officiers de l’ordre de 15 à 25 % en cinq ans, montée en charge que l’école n’est manifestement pas à même d’assurer puisque ses capacités d’accueil arrivent à saturation, ne serait-ce qu’en terme d’hébergement. Alors que le budget immobilier ne concerne que 6 % du coût total de l’académie militaire, les sommes allouées à l’entretien des bâtiments ont été diminuées par deux en deux ans (la station d’épuration de l’eau, par exemple, a été construite en 1957 et n’est plus aux normes…).

La formation en elle-même est aussi vertement critiquée pour sa densité, le fonctionnement opaque de sa notation et la trop grande place laissée aux disciplines académiques comparées à l’entraînement purement militaire.

Comme le rappelle la Cour, l’ESM n’est pas un établissement public et, à ce titre, dispose d’une part d’autonomie très faible s’agissant de son budget (121 M€ par an) dont elle ne maîtrise que 3,8 % du montant.

Dans un contexte sécuritaire extrêmement dégradé, cet « oubli » de l’État lorsqu’il a construit son dernier budget pluriannuel apparaît comme assez inquiétant s’agissant de la préparation de nos forces armées aux conflits futurs.

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4 commentaires

L François 1 mars 2024 - 9:16 am

Concernant la part des disciplines académiques dans le « cocktail » éducatif des écoles militaires, il convient de préciser que l’enseignement prodigué aux élèves officiers doit prendre en compte deux impératifs antagonistes : attirer des élèves issus des écoles préparatoires du meilleur niveau possible en restant en tête des écoles d’ingénieurs – cela nécessite un très bon niveau scientifique – soit mettre l’accent sur la formation militaire au risque de perdre des places au classement des écoles d’ingénieurs…
Le virage vers une formation plus scientifique a été opéré dans les années 90 (j’y étais !) pour conserver quelques chances d’amadouer la commission des titres (que l’on ne pouvait pas soupçonner de favoriser les écoles militaires…).
Revenir à un programme éducatif basé sur la formation militaire est vital pour nos écoles militaires, quitte à attirer plus d’étudiants « pratiques » (sportifs, aimant les rapports humains et le management…) qu’intellectuels.

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Gilles Vedun 1 mars 2024 - 2:02 pm

Cette élite relève de la mythologie. La France n’a pas gagné une guerre depuis 1 siècle. Former des agents pour 15 ans d’exercices n’est pas non plus rentable. Combien d’entre eux font ensuite partie des emplois fictifs de l’administration que vous dénoncez dans l’article précédent, pour zéro résultat ?

Bien à vous

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montillot dominique 1 mars 2024 - 10:55 pm

Vous avez raison : ils n’ont de zélites que l’abusif titre qu’on leur donne dans leurs fantasmes et dont on leur martèle le crâne pour les convaincre ( j’ai vécu avec 2 spécimens très proches..)Remarquez, on martèle la même chose aux élèves d’écoles de commerce et d’ingénieurs…voire désormais aux cuistots et maitres d’hotel en vinasse d’écoles hôtelières !
Par contre, les 15 ans de services , c’est pour les sous-off ( ou pour les très mauvais, éjectés au grade de commandant). Les officiers, c’est entre 25 ( départs volontaires, annuitées acquises) et 35 ans ( font de la résistance; pas cap trouver un autre job ailleurs..)
Je confirme aussi , pour avoir été une sale fonctionnaire civile dans ce ministère ( après 8 ans dans le privé), que des petits malins, à peine + que sous-off, se font en masse « parachuter » en tant que nouveaux civils dans ce ministère ou d’autres, en  » sautant par dessus la tête » des civils laborieux et déjà expérimentés déjà « dans la place », se faisant nommer, par équivalence de dernier indice (forcément nettement plus élevé) , directement chefs de bureaux au lieu de reprendre le circuit de progression normal, toute équivalence de diplôme vaguement égale par ailleurs…;Pour ces « zélites autoproclamées », pas de prise de risque de déclassement salarial pour rebondir.. (NB: pour entrer au MINDEF voir ce que, de l’intérieur, vivaient mon jules et mon papa, j’ai accepté une diminution de 300% de mon ex-salaire dans le privé..)

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Tarentule 6 mars 2024 - 3:46 pm

Macron compte envoyer qui exactement sur le front ukrainien ? des militaires ou des jeunes de banlieue déjà équipés qui savent également tirer ?

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