Sauf coup de théâtre, Kamala Harris sera la candidate du Parti démocrate en novembre prochain. Comme prévu, elle est déjà la coqueluche des médias, celle qui devra battre le méchant Trump. Mais la connaissent-ils vraiment ? Savent-ils quel est son bilan ? A part le fait d’être l’adversaire du candidat républicain honni, Kamala Harris n’a pas vraiment beaucoup d’arguments en sa faveur.
En tant que vice-présidente, elle a évidemment approuvé la politique de Joe Biden pour le meilleur et pour le pire. Elle n’a rien trouvé à dire contre les dépenses excessives qui ont provoqué une forte inflation, ni contre le Green New Deal et son lot de réglementations et de taxes environnementales. Ce qui laisse présager qu’elle reprendra la proposition de Joe Biden d’augmenter les impôts de 5 000 Mds de dollars en 2025. En charge de la politique des frontières et de la lutte contre l’immigration clandestine, elle n’a rien fait d’autre que blâmer les pays d’origine des migrants, la corruption, la violence, la pauvreté ainsi que le… changement climatique. En politique étrangère, elle a approuvé l’aide à l’Ukraine mais a hésité à soutenir Israël.
En tant que sénatrice de Californie pendant quatre ans, selon le Wall Street Journal, Kamala Harris a été à l’origine d’un projet de loi visant un crédit d’impôt pouvant atteindre 6 000 dollars par an aux familles gagnant moins de 100 000 dollars et 3 000 dollars aux contribuables célibataires gagnant moins de 50 000 dollars. Autre proposition : un crédit d’impôt remboursable qui plafonnerait effectivement les loyers et les factures de services publics à 30 % du revenu. Elle a aussi coparrainé, avec le gauchiste Bernie Sanders, une loi qui accorde la gratuité scolaire dans les universités publiques pour les étudiants issus de familles gagnant moins de 125 000 $ par an, ce qui représente un coût de 700 milliards de dollars sur une décennie et incite les universités à augmenter les frais de scolarité. Ainsi qu’une autre loi déposée avec Bernie Sanders qui instaure un système de santé financé uniquement par des taxes sur les revenus les plus élevés. Kamala Harris s’est aussi déclarée ennemie des combustibles fossiles. Elle a lancé une enquête contre Exxon Mobil à cause de ses émissions de carbone. En 2019, elle a dit qu’elle était l’interdiction de la fracturation hydraulique du pétrole et du gaz, qui coûterait des dizaines de milliers d’emplois au niveau national. Et lors d’un discours à l’académie navale américaine en juin 2021, la vice-présidente a émis une idée de génie : et si l’on équipait les soldats de panneaux solaires ? Elle a aussi voulu « restructurer » la Cour suprême car trop « conservatrice » à son goût.
Kamala Harris est donc une candidate qui se présente sans bilan et qui, pour compenser ce handicap, compte très probablement mettre en avant ses « atouts progressistes » : femme, de couleur, et jeune par rapport à Trump. Cela suffira-t-il pour attirer les indécis et les électeurs que fait fuir Trump ? Pour le moment, les sondages la donnent aussi impopulaire que Trump et Biden mais elle a néanmoins réussi à récolter 81 millions de dollars en 24 heures. Un record.
7 commentaires
elle refuse d’aller au discours de nethanyaou qu’elle rencontrera plus tard pour parler bien sur de sa position plutot pro palestine , pas sur qu’israel lui fasse de la pub alors que trump est lui franchement pro israel , un mauvais point pour elle se facher avec un pays aussi influent n’est pas une bonne chose pour préparer sa campagne
Cher Monsieur,
Apparemment vous n’êtes pas un « fan ». Par conséquent un(e) candidat(e) démocrate en mesure de battre un dangereux salopard comme Trump est une perspective qui vous déplaît à un point tel que votre manque d’objectivité à l’égard de Me. Kamala Harris me révolte. Les observateurs objectifs de la scène politique, sociale et économique des USA, qu’ils soient américains ou étrangers reconnaissent les résultats (factuels) positifs des politiques conduites par Joe Biden et auxquelles Me. Harris était associée. Présenter Madame Harris comme une écolo-progressiste-gauchiste est juste un crime de lèse-vérité.
J’ai eu la chance de vivre aux Etats-Unis pendant des années. Madame Harris est l’incarnation du rêve américain réalisé, un formidable exemple du bon fonctionnement de « l’Ascenseur social ».
Alors, bien sûr, l’Intelligentsia française la méprise. Issue d’un milieu extrêmement modeste, de la diversité comme on dit aujourd’hui, enfant d’immigrés de la Jamaïque et d’Inde, sa maman était une chercheuse scientifique spécialisée dans les thérapies du cancer du sein.
Madame Harris a commencé sa carrière dans la Justice au niveau le plus bas et a grimpé dans la hiérarchie sur la seule base du mérite. En 2004 elle est élue Procureur de San Francisco et en 2010 Procureur Général de l’Etat de Californie où elle supervise le plus grand département de Justice du pays. En 2017 elle est élue Sénateur au Congrès à Washington pour finalement devenir en 2020 Vice Présidente des États Unis.
Et elle sera peut-être demain la première femme à présider la première puissance mondiale. Pas mal pour une amateure écolo-progressiste. Juste l’antithèse de Donald Trump dont la suffisance n’a d’égale que la nullité de son
mandat de quatre ans à la tête du pays.
Bonjour, on n’a pas l’habitude d’être des « fans » de politiques dans notre Institut. On critique (avec des arguments) ou on fait l’éloge (toujours avec des arguments). Et, contrairement à ce que vous écrivez, l’intelligentsia française (et la plupart des journalistes et des médias) méprise Trump, pas Kamala Harris. Et aussi, contrairement à ce que vous écrivez, elle est née dans une famille aisée et a fait ses études dans des écoles réputées et chères. De plus, son premier discours de campagne (Milwaukee) confirme qu’elle est bien à gauche.
Cordialement
Mais vous connaissez l’impérissable préjugé de la gauche à ce sujet, monsieur Lecaussin : origines immigrées ne peuvent aller de pair qu’avec une enfance miséreuse suivie d’une élévation difficile au sein d’une société haineuse emplie de stéréotypes…
Cela fait d’elle une héroïne aux yeux de la gauche, d’autant et surtout qu’elle a le bon heur d’adopter ses idées. Le contraire lui aurait, naturellement, valu d’être totalement disqualifiée à ces mêmes yeux, nonobstant le bénéfice de la victimisation auquel elle a autrement droit… En témoigne, chez nous, l’attitude inqualifiable de certains élus de gauche envers le député Hanane Mansouri fraîchement élu… sous les « mauvaises » couleurs…
Qu’y a-t-il de surprenant à ce que Kamala Harris soit devenue la coqueluche des médias ?
Bien sûr qu’ils les connaissent, ses idées écolo-progressistes et son bilan, et c’est bien pour ça qu’ils l’adorent puisque la quasi-totalité des journalistes occidentaux, publics mais surtout privés, partagent l’ensemble de ces idées et n’aspirent qu’à leur concrétisation.
C’est bien pour ça que Trump est aussi méchant, d’ailleurs : lui nie envers et contre tout que ces idées sont bénéfiques au progrès humain. La même violence verbale et les mêmes approximations mises au service d’idées de gauche ne gênent absolument personne parmi les journalistes, ce n’est donc en rien ce qu’on lui reproche…
Même modus opérandi qui a valorisé et porté Biden à la présidence. Et bashing Trump à flux continu même par la presse occidentale . Elle sera probablement élue et servira de paravent au 2ème mandat Biden et 4ème d ‘Obama . Bref, on n’est pas sauvé.
Kamara et macron font la paire !