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Journal de désinformation de France 2 : mais que fait l’Arcom ?

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L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a, on s’en souvient, sanctionné plusieurs fois CNews sous les applaudissements nourris de la gauche et de l’extrême gauche. Si une chaîne privée doit selon la loi respecter le principe d’impartialité, il devrait a fortiori en être de même des chaînes de l’Etat, ne serait-ce que parce que l’audiovisuel public coûte environ 4 milliards d’euros chaque année aux contribuables. Pourtant il y a loin de la coupe aux lèvres.

Le 24 mai était dévoilé un rapport de l’Institut Thomas More selon lequel les trois chaînes et les trois stations du service public manquaient à leurs obligations d’impartialité et de pluralisme. Il avait cependant été écarté d’un revers de la main par une grande partie de la presse qui l’accusait de ne pas être représentatif.

Nonobstant, tout honnête homme peut se rendre compte du biais en faveur de la gauche témoigné par les chaînes de télévision et les radios du service public. Auditeur assidu de Franceinfo, nous sommes toujours effarés de la « pensée unique » qui y règne. Le 9 novembre, nous entendions encore la médiatrice des antennes de Radio France recevoir le directeur adjoint de la rédaction. Interrogé par un auditeur sur le biais antirépublicain de Franceinfo, le journaliste a… biaisé en assurant que les points de vue émis étaient divers. Autrement dit, soit l’auditeur était sot, soit il était sourd… Il est tout de même étrange que nul n’accuse Franceinfo d’être un organe de droite…

Le 10 novembre, nous avons pris notre courage à deux mains et nous avons choisi de suivre l’intégralité du journal de 20 heures sur France 2 présenté par Laurent Delahousse. Voici ce que nous avons pu voir :

  • Un reportage intitulé « Vers une saignée industrielle ? », autour des fermetures de sites de plusieurs grandes entreprises, dont Auchan et Michelin. La parole est presque immédiatement donnée à la secrétaire générale communiste de la CGT, suivie d’un économiste de l’OFCE, un organisme économique néokeynésien. L’explication de la situation est faite par Axel de Tarlé. Après avoir tout de même cité les normes, le coût du travail, celui de l’électricité et la fiscalité, le chroniqueur avance : « La seule solution, c’est le rapport Draghi, qui préconise de subventionner les énergies propres pour les rendre moins chères » et d’« investir dans les nouvelles technologies pour rattraper notre retard ». Pas un mot sur les 800 milliards d’euros par an d’investissements préconisés par l’ancien président de la Banque centrale européenne, mais le téléspectateur aura retenu qu’il ne faut toucher ni à la fiscalité ni à la réglementation ;
  • Un « grand format » intitulé « Dans les coulisses de l’Intelligence artificielle », plus précisément sur les « petites mains » employées par les géants américains aux Philippines parce qu’elles sont là-bas « bon marché ». Nous apprenons qu’un étudiant en informatique est employé 7 heures par semaine pour un salaire de 30 euros par mois par une société américaine… ce qui lui permet, doit reconnaître le reportage, d’aider sa mère à lui payer ses études supérieures. A Manille, le personnel employé dans l’IA est rémunéré 250 euros par mois, mais le reportage doit concéder tout de même qu’il s’agit d’« un peu moins que le salaire moyen philippin ». Le téléspectateur aura retenu que les ignobles multinationales américaines exploitent de pauvres Philippins ;
  • Une information sur la victoire de Donald Trump, suivie d’un reportage sur la « campagne anti-migrants » à Springfield dans l’Ohio. Il est rappelé que le futur président avait prétendu lors de la campagne électorale que les Haïtiens y mangeaient « des chiens et des chats ». Au-delà de cette déclaration évidemment stupide, le journaliste indique que la ville contient près de 20.000 Haïtiens, dont on comprend que beaucoup sont de clandestins, soit… un tiers de la population. Il tance ensuite la responsable républicaine du comté : « C’était une fake news (fausse nouvelle) et vous avez gagné en partie grâce à ça ! ». La responsable répond qu’aux Etats-Unis, il n’existe pas de réglementation contre cela. « Le mensonge est lourd de conséquences », s’étrangle le journaliste. Le téléspectateur aura donc compris que Donald Trump a uniquement gagné grâce à de fausses déclarations. Ce n’est pas en France que cela arriverait ! Nous apprenons ensuite qu’un Haïtien questionné gagne 600 euros par semaine chez un sous-traitant de Tesla (là sans doute, beaucoup de Français doivent songer à leur somptueuse feuille de paye…). Si les Haïtiens sont expulsés, « l’industrie de l’État de l’Ohio va s’écrouler », allègue une personne. Le journaliste reprend immédiatement la parole : « Une réalité (sic) qu’entendent changer Donald Trump et ses partisans ». Le téléspectateur en conclut que les républicains veulent commettre la bêtise de renvoyer tous les immigrés chez eux afin que le pays s’écroule aussitôt.

En bref, nous avons dû supporter une demi-heure durant l’absence totale d’impartialité et de pluralisme sur une chaîne de télévision financée par les contribuables. Il va de soi que nous aurons tous en tête des émissions quotidiennes de la même farine sur France Télévisions ou Radio France.

Nous ne sommes généralement pas tendres avec le Rassemblement national ou avec Reconquête!, mais quand ces partis recommandent la suppression du secteur public de l’audiovisuel, il est difficile de ne pas les suivre. On pourrait ajouter la disparition de l’Arcom qui ne chagrinera pas grand monde…

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