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France Inter mise en cause pour des propos tenus par le cinéaste Mathieu Kassovitz

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Lundi 30 septembre 2024, dans l’émission Zoom Zoom Zen (à partir de la 23ème minute), l’acteur, réalisateur et scénariste Mathieu Kassovitz nous apprend qu’il a « une approche différente sur la pollution ». Il pense que « la population n’existe pas » car si elle est « le résultat de l’activité humaine », celle-ci ne se fait qu’avec « les outils de la Terre » (par exemple, le plastique vient du pétrole). Par conséquent, pour lui, cette « pollution » qui n’en est pas une va être assimilée sans problème par la Terre.

Il ajoute que les hommes, par le simple fait d’exister, sont des pollueurs et que, par conséquent, il ne peut pas être contre la pollution (car, si nous comprenons bien, cela reviendrait à être contre la vie). En revanche, il s’agit, toujours selon Kassovitz, de la gérer pour pouvoir vivre avec elle, car « on ne peut pas éviter de polluer ».

Ses propos ont aussitôt fait réagir les auditeurs de la radio publique (probablement plus « écolos » que la moyenne des Français), mais aussi l’association QuotaClimat qui a pour objectif de médiatiser davantage et mieux les enjeux écologiques. Elle considère, en effet, que la crise écologique occupe trop peu de place dans l’agenda médiatique. Ceux qui pensent qu’on leur rebat les oreilles de ces questions à longueur de journée dans les médias apprécieront.

QuotaClimat a décidé de saisir l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) car Kassovitz n’a pas été contredit sur le plateau. « Cela va même plus loin qu’une absence de contradiction : le journaliste approuve en répondant que « cela s’entend » », ajoute QuotaClimat.

Pour l’association écologiste, « ce qui pose problème n’est pas que ces propos soient tenus. C’est qu’ils le soient sans contradiction ». Elle considère que son « droit à une information fiable et honnête » n’a pas été respecté. Elle saisit l’Arcom « pour manque d’honnêteté et de rigueur de l’information ».

Si l’Arcom suit les arguments de QuotaClimat, cela voudrait dire qu’il faudrait que tout propos tenu sur une antenne de radio et de télé soit contredit par quelqu’un, en l’occurrence par un journaliste s’il n’y pas d’autre invité. Par exemple, toutes les informations alarmistes qui nous sont délivrées chaque jour sur le dérèglement climatique devraient être contrebalancées par une information contraire.

Dans ce cas, quand Kassovitz a dit ce qu’il pensait de Donald Trump, il aurait dû être contredit ! Et quand les comédiens, chanteurs et autres amuseurs publics se servent des ondes pour soutenir un candidat ou un parti, ils devraient aussi être contrecarrés.

En attendant la décision de l’Arcom (dont on peut craindre le pire), demandons à Mathieu Noêl, le présentateur de Zoom Zoom Zen, pourquoi il a interrogé Kassovitz sur d’autres sujets que celui de « La Haine », l’adaptation sur scène de son film de 1995, qu’il était venu présenter. Quel est intérêt d’avoir son opinion sur la pollution, Trump ou tout autre sujet ?

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