Le week-end dernier se tenaient en Argentine les élections primaires, sorte de répétition générale avant l’élection législative du 14 novembre. L’élection primaire permet de jauger les forces politiques et d’estimer les rapports de force entre les différents partis politiques. Premier enseignement, le parti du président socialiste a été largement battu dans les urnes, les Argentins sanctionnant une politique économique désastreuse.
Le deuxième enseignement vient des résultats électoraux d’un petit parti à tendance anarcho-capitaliste et libérale-conservatrice. Le parti Libertad Avanza (Liberté En Marche) dirigé par l’économiste et chroniqueur Javier Milei, a obtenu près de 13% des voix. Libertad Avanza est une coalition de partis libertariens, conservateurs et libéraux. Son leader se réclame de l’école autrichienne d’économie et reprend de nombreuses idées de Friedrich Hayek dans son programme. Il promet de ne pas augmenter ni créer d’impôts, de baisser la fiscalité et de supprimer les dépenses publiques inutiles. En outre, il souhaite libéraliser l’enseignement public en laissant la possibilité aux parents de choisir l’école de leurs enfants grâce au chèque éducation. Il souhaite la signature de traités de libre-échange avec tous les pays du monde, la dérégulation du marché des armes à feu, la libéralisation du marché du travail, de l’assurance maladie, etc. Il propose de mettre en place un système de retraite par capitalisation et de supprimer la Banque centrale qu’il accuse d’être responsable de la crise économique que traverse le pays. Il revendique le retour à la Constitution très libérale de 1850. À cette époque, l’Argentine était l’un des pays les plus riches du monde. Il accuse les péronistes et les socialistes d’avoir ruiné le pays.
Le programme de Libertad Avanza détonne en Amérique du Sud où de nombreux pays, y compris l’Argentine, ont subi des politiques socialistes ces dernières années. Il sera intéressant de suivre sa campagne pour les législatives. Il montre que les idées de Hayek ou de Mises peuvent inspirer des politiques.
2 commentaires
En Argentine, un parti se référant à l’école autrichienne fait un bon score
L’Argentine,….. un pays que j’ai bien aime, et qui fait rever..
En Argentine, un parti se référant à l’école autrichienne fait un bon score
Pauvre François, même ses compatriotes ne l’écoutent pas!