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Emmanuel Macron rejette l’accord de libre-échange avec le Mercosur

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Emmanuel Macron vient de faire savoir après la tenue d’un sommet européen à Bruxelles qu’à ses yeux l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) n’est « en l’état, (…) pas un traité acceptable ». « Nous demandons, a-t-il ajouté, le respect substantiel des accords de Paris (sur le climat), des clauses miroirs (NDLR : visant à imposer les mêmes normes environnementales que celles qui s’appliquent en Europe) et la protection des intérêts des industries et des agriculteurs européens ». Déjà, en janvier de cette année, l’ex-ministre de l’Économie Bruno Le Maire déclarait : « la France fera le nécessaire pour que le Mercosur tel qu’il est ne soit pas signé ».

Rappelons que les négociations sont engagées depuis vingt-cinq ans en vue de libéraliser les échanges commerciaux entre l’UE et le Mercosur, ce qui créerait alors un marché de plus de 700 millions de consommateurs. L’accord pourrait néanmoins être signé malgré le refus exprimé par la France, qui n’est pas sûre de pouvoir disposer d’une minorité de blocage. À l’inverse, des pays comme l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne se sont dits favorables à son adoption.

Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles), continue en particulier de s’alarmer de cet accord, qui ouvrirait la voie à une concurrence déloyale faite aux agriculteurs français. Or ajouter des « clauses miroirs » n’est nullement la solution : ne faudrait-il pas plutôt supprimer en Europe, et en particulier dans notre pays, tout un ensemble de normes et de réglementations excessives qui compliquent toujours plus le travail de nos agriculteurs, détruisant ainsi les incitations à produire ? De plus, et contrairement à ce qui est redouté, l’accord avec le Mercosur contribuerait à faire tomber certaines barrières dont l’existence nuit à tout un pan de notre économie : rappelons que les pays du Mercosur imposent des droits de douane à hauteur de 25% sur les vins et à hauteur de 37% sur les voitures et les vêtements provenant de l’UE. Enfin, cela permettrait au consommateur européen, et donc français, d’avoir accès à un choix plus large de produits, à un meilleur prix. C’est le consommateur qui devrait toujours pouvoir librement choisir, et ce n’est pas aux hommes de l’État de lui dicter ce qu’il a le droit ou non d’acheter, ni à quel prix.

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