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Elisabeth Borne Premier ministre : la surprise que tous connaissaient

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Emmanuel Macron voulait officiellement nommer une femme de gauche au poste de Premier ministre. Officieusement, il cherchait probablement quelqu’un de peu charismatique, voire de peu connu du grand public pour rester la seule personnalité importante dans l’esprit des Français. Elisabeth Borne, préfet en Poitou-Charentes, directrice de cabinet de Ségolène Royal (alors ministre de l’Ecologie de François Hollande), ministre des Transports, de la Transition écologique et enfin du Travail sous Macron, a donc été choisie. C’était le premier nom évoqué, avant qu’il soit question d’autres pour alimenter le spectacle politique.

Cette nomination ne satisfait que peu les écologistes, auxquels le gouvernement fait de l’œil depuis le premier tour de l’élection. Selon eux, Elisabeth Borne n’a pas donné assez de gages aux militants écologistes. Julien Bayou, invité sur France Inter lundi 16 mai, rappelait que “la seule garantie pour avoir une action climatique dans les prochaines années, c’est de voter NUPES aux prochaines législatives”. Des mots qui n’auraient sans doute pas changé même si Emmanuel Macron avait nommé Sandrine Rousseau à Matignon. Le gouvernement Macron n’a pas donné assez de gages aux écologistes, et Elisabeth Borne le sait. Au début du mois d’avril, elle soufflait aux journalistes que le recul sur le glyphosate avait “coûté cher”. Que les agriculteurs se méfient : ils pourraient faire les frais du besoin de reconnaissance écologiste d’Emmanuel Macron. Quant aux militants de gauche plus intéressés par le social, ils craignent la retraite à 65 ans qui leur fait cataloguer Elisabeth Borne comme de droite, sans discussion possible.

Elisabeth Borne est aussi celle qui voulait contraindre les entreprises à recourir au télétravail, y compris quand cela ne correspondait pas à leurs besoins, et qui portait une réforme de l’assurance-chômage dommageable pour l’emploi. Son gouvernement pourrait bien, pour ne pas changer, être celui d’un étatisme continuel qui imprègnera toutes les couches de la société, à moins que suffisamment de députés un tant soit peu libéraux parviennent à être élus, ce qui est peu probable.

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5 commentaires

maxens 18 mai 2022 - 5:32

Bien sur que les agriculteurs ne sont pas dupes, des que l’on parle écologie en France, les « victimes » sur qui l’ont tape, ce sont les agriculteurs et les automobilistes, bref ceux qui ne concerne pas les bobos parisiens, car évidemment tout va bien au cœur des villes pour l’écologie. Alors il n’y aura pas de surprises, mais que peut on y faire, les ruraux sont des citoyens de seconde zone dans ce pays

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Daniel 1945 18 mai 2022 - 6:38

Faut arrêter de se plaindre, les Français ont rechoisi Macron pour 5 ans de plus.

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AlainD 18 mai 2022 - 9:41

Je regrette mais vous généralisez, il a été élu avec un assez faible pourcentage des électeurs dont une partie d’extrême gauche. Le slogan est bien connu : il faut faire barrage à l’extrême droite mais peu de gens semble t il se défient des idées délétère de Mélenchon, c’est regrettable…

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Razoski 18 mai 2022 - 12:14

A son actif suspension de soignants qui se sont retrouvés sans chômage ni droit à la formation.

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JR 18 mai 2022 - 6:20

Bonjour, en bonne technocrate qui se respecte, sa 1 ère mesure sera les 110 km/h sur autoroute… E. BOrne avait déjà bien contribué à instaurer les malus à 40 000 € à l’époque, depuis devenues à 50 000 €, à lutter contre l’action énergétique et à adouber la ruineuse et inutile « décarbonation ». La France décline, les Français sont déclassés, c’est la macrono-mélanchonie au pouvoir. Les Français ont voté…les Français sont de veaux disait le Général De Gaulle. Le pays ne va pas tarder à se rebloquer comme avec E.Philippe (ex traitre LR…) avec ses 80 km/h, ses taxes et sa CSG sur les retraites. A quand un pays libre ! Merci. Bien à vous

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