Les magistrats de la Cour des comptes sont sûrement abonnés à notre Lettre. Leur évolution concernant les économies à faire pour réduire la dette et le déficit publics en est la preuve. Fin août 2023, Pierre Moscovici, Premier président de la Cour, plaidait pour « la prudence dans les baisses d’impôts » et demandait au gouvernement de réaliser 60 milliards d’économies sur 5 ans. L’IREF a calculé qu’à ce rythme, une douzaine de milliards par an, il faudrait 250 ans pour effacer la dette actuelle de 3 000 milliards d’euros ! Nous aussi, recommandions au moins 60 milliards d’économies pour que la dette et le déficit baissent significativement, mais… par an ! Or, dans le rapport annuel qui vient d’être rendu public par la Cour, on lit que la France doit désormais « faire des efforts considérables ». Et les magistrats de proposer au moins 50 milliards d’économies nouvelles entre 2025 et 2027. Bravo, c’est plus de deux fois supérieur à ce dont ils parlaient l’été dernier. Mais il faudra toujours environ 175 ans pour résorber la dette, qui sera de 3 200 milliards à la fin de l’année.
Les auteurs du rapport constatent que « la dette publique atteindrait près de 110 points de PIB en fin d’année, en hausse de plus de 800 Md€ par rapport à 2019. Entre 2023 et 2024, rien que la charge de la dette devrait augmenter de 10 milliards d’euros, pour atteindre 57 Mds. La situation des finances publiques de la France resterait ainsi parmi les plus dégradées de la zone euro. » Raison de plus pour vivement encourager l’Etat français à se serrer la ceinture et se limiter à ses missions. Il sera ainsi tout à fait possible, nous en faisons le pari, de dénicher des dizaines de milliards d’économies supplémentaires.
4 commentaires
L’ennui c’est que maintenant La Cour des Comptes dit que la fiscalité ne doit plus être un tabou….et voici de nouveaux impôts à venir, c’est insupportable !
Le plus grave dans cette histoire est que l’état n’emprunte pas pour investir dans des projets générateurs d’emplois et de richesse pour la France et les Français mais… pour financer son train de vie : salaires de fonctionnaires pléthoriques, aides sociales incitant à l’assistanat , gaspillages de toutes sortes.
Plutôt que de remettre en vigueur des procédures simples génératrices d’économies d’énergie réduction de TVA ou primes accordées pour les travaux de rénovation des bâtiment, on préconise des systèmes qui ne fonctionnent pas partout. L’écologie est un prétexte à la levée de taxes et impôts, normes toujours plus contraignantes. Après avoir gaspillé des sommes considérables avec l’isolation des garages à 1 €, l’état a créé une usine à gaz conduisant à l’effondrement du marché de l’immobilier et du secteur bâtiment… auquel il faut ajouter une aggravation de la crise du logement non résolue… depuis la fin de la dernière guerre mondiale !
Excusez moi de ne pas comprendre. le déficit du dernier budget, c’est à dire le montant de l’appel à l’emprunt pour équilibrer le budget est de plus de 100 milliards. Quand on parle de 12 milliard d’économies par an, cela laisse toujours un déficit structurel, et donc toujours une augmentation de la dette. La seule façon de réduire la dette, est de parvenir à équilibrer le budget, ce qui n’a pas été fait depuis 50 ans, et ceci étant fait année après année, remboursement après remboursement, on arrivera à apurer la dette; mais c’est donc bien de plus de 100 milliards d’économie par an dont il faut parler
Les français ne sont pas bons en math ont le sait. Pour rembourser une dette de 3200 Mds, il faut un excédent de 64 Mds par an, soit avec le déficit actuel de 5%, 150 Mds, il faut diminuer la dépense publique de 210 Mds, soit 13%. CQFD