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Compétitivité fiscale : la France parmi les trois derniers

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Les politiques français lisent-ils les classements mondiaux et les comparaisons économiques entre pays ? Ce n’est pas sûr tant ils se montrent réticents à toute réforme de bon sens. La fiscalité fait partie de ces domaines qu’ils ignorent. Pourtant, les données ne manquent pas.  L’Indice international de la compétitivité fiscale (ITCI) par exemple leur montrerait dans quelle mesure le système fiscal d’un pays est attractif ou pas. Ils apprendraient qu’un système fiscal compétitif est celui qui maintient les taux d’imposition marginaux à un niveau bas pour attirer les entreprises et le capital humain.  Ils constateraient  que, lorsque le taux d’imposition d’un pays est trop élevé, cela pousse les entreprises à faire des investissements ailleurs, ce qui entraîne un ralentissement de la croissance économique. Et aussi que des taux d’imposition élevés peuvent conduire à l’évasion fiscale des individus riches qui choisiraient d’investir ailleurs. Pour voir si le système fiscal d’un pays est attractif, l’Indice examine plus de 40 variables de politique fiscale. Ces variables mesurent non seulement le niveau des taux d’imposition, mais aussi la façon dont les impôts sont répartis, entre l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur le revenu des particuliers, les taxes sur la consommation, les impôts fonciers l’imposition des bénéfices réalisés à l’étranger.

Dans le classement 2023 de cet Indice (voir le tableau plus bas) réalisé par la Tax Foundation, l’Estonie, la Lettonie, la Nouvelle Zélande et la Suisse occupent les quatre premières places. La France fait partie des trois pays les plus mauvais du classement, surtout à cause d’une très forte taxation de la propriété, à cause de la taxation des actifs bancaires et des transactions financières. De plus, les charges sur les salariés sont parmi les plus élevées des pays de l’OCDE. Ce classement devrait faire honte aux décideurs politiques et les éclairer sur ce qui est pourtant évident. La France n’a pas d’autre choix que de réformer sa fiscalité, la baisser pour être compétitive et cesser d’en changer sans arrêt les règles. C’est ce que propose l’IREF.

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6 commentaires

Laurent46 2 novembre 2023 - 7:09

Et cela vous étonne encore ? Reste que si on utilise les bons chiffres ceux qui intègrent aussi toutes les couches locales et surtout les derniers venus comme les agglomérations et grandes régions ainsi que ce qui est détourné sur le droit versés par les cotisations sociales du privé on doit largement arriver en tête des pays les plus rackettés au monde par cette sale boulimique mafia politique Républicaine laïque et fainéante qui détruit tout sur son passage en accéléré depuis les années 70

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maxens 2 novembre 2023 - 10:13

Je suis totalement d’accord, l’Etat méprise les propriétaires en s ‘acharnant sur la propriété immobilière. Il fait une erreur stratégique en s’acharnant à taxer le capital, plutôt que les flux, capital, qui ne l’oublions pas, à été acquis après s’être acquitté des impôts sur le revenu, donc avec ce qui reste, lorsque l’Etat s’est déjà bien servi….Mais le problème de fond n’est même pas là. Le problème c’est l’incompétence des gouvernements successifs, incapable de faire un budget, même prévisionnel, équilibré…depuis prés de 50 ans. Le problème c’est d’être le pays qui taxe le plus, et malgré cela d’être en déficit systématique, bref le problème c’est de dépenser trop, beaucoup de trop, et là, comme sœur Anne, nous ne voyons rien venir

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GHUS 2 novembre 2023 - 10:42

Si encore on savait comment l’argent de nos impôts est utilisé ?

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Bruno GERMAIN 2 novembre 2023 - 10:58

Enfin ! un record pour la France !
Français, Françaises , il ne faut jamais désespérer, comme disait le Général en des temps difficiles !

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MAILLARD 2 novembre 2023 - 1:02

Bravo pour votre lucidité et la clarté avec laquelle vous exprimez vos idées. Permettez-moi d’ajouter une remarque concernant l’IFI. Cet impôt vise particulièrement les familles nombreuses parisiennes qui, ayant besoin d’un logement plus grand que les familles moins nombreuses, sont pratiquement seules touchées par cette surimposition qu’est l’IFI. Les familles vivant en province sont rarement assujetties à l’IFI, l’immobilier étant moins cher qu’à Paris. L’IFI est en plus grossièrement injuste: on le déclare à partir de 1 300 000€, mais on le calcule et le paie à partir de 800 000€. Pourquoi ne pas le faire déclarer et payer, par tous, à partir de 1 300 000€ , ou le faire déclarer et payer, par tous, à partir de 800 000€ ? Vous parlez du seuil de déclaration de l’IFI qui reste inchangé depuis 40 ans: quand nous avons acheté notre appartement, en 1983, pour loger notre famille (6 personnes), nous l’avons payé 1 625 000F, alors que le seuil de l’ISF était de 3 200 000F. Nous en étions loin! Nous avons été assujettis à l’ISF avant même d’avoir remboursé notre emprunt (contracté à 16%)! Il faut bien voir que c’est l’inflation qui nous a rendus redevables de l’ISF-IFI. Or la plus-value qu’elle a engendrée n’est pas imposable en cas de revente de la résidence principale. L’IFI est un prélèvement annuel sur cette plus-value non imposable. En plus d’être, pour certains, une triple ou quadruple imposition sur un même bien. Même les frais de succession , le moment venu, auront été aggravés par cet IFI perçu avant. Par l’ISF devenu IFI (c’est la même chose pour nous), l’état nous a repris tout ce que nous avons reçu en allocations familiales, suppléments de salaires et bonifications de retraites, en primes diverses (écolos pour l’amélioration de notre habitat et la protection de la planète ou pour les rentrées scolaires et les transports). Même les « avantages » fiscaux du quotient familial. C’est un impôt vicieux. Le député de ma circonscription en est bien conscient, mais il m’a dit ne rien vouloir faire contre cet impôt car le Président y tient: « C’est un impôt qui plait au peuple. » Sans équité fiscale, il n’y a pas de Justice. Les impôts, eux aussi, doivent être en conformité avec la devise républicaine. Sans, équité fiscale, sans Égalité devant l’impôt, il n’y a pas de Liberté ni de Fraternité.
J’ai fait part de mes réflexions sur l’IFI (et les familles nombreuses parisiennes) au Président Macron et j’ai su à trois reprises, par son chef de cabinet, qu’il en avait bien pris connaissance. Elisabeth Borne , elle, m’a dit avoir fait transmettre mes réflexions à Gabriel Attal, alors ministre des comptes publics. Là, il n’y a pas eu de suite. J’ai écrit, plusieurs fois, à tous les députés, à tous les sénateurs. Plusieurs réactions « sympathiques » et compréhensives, de tous bords, de LFI à RN. Nicolas Forissier m’avait écrit vouloir déposer un amendement dans le sens que je demande (enlever la résidence principale de l’assiette de l’IFI), lors de la discussion de la loi de finances 2024. Je ne sais pas s’il l’a fait, malgré le petit rappel que je me suis permis de lui envoyer. Aux quelque 577 mails que j’ai envoyés il y a une petite semaine, je n’ai reçu qu’une réponse. D’un député RN. Une réponse à 577 courriels. Je ne suis pas sûr que mes envois atteignent tous leurs destinataires: je soupçonne les collaborateurs parlementaires de le pas les transmettre à leurs employeurs et cela pose une question sur le fonctionnement de notre « démocratie ». J’ai reçu une fois une réponse insultante, de Paul Molac. Il n’avait rien compris à ce que je lui avais écrit et ma lettre de mise au point, très courtoise (je suis breton comme lui), est restée sans réponse. J’ai essayé le téléphone, une fois, voulant m’adresser au député de ma circonscription, Sylvain Maillard (que je rencontre sur le marché ou dans des réunions lors des périodes électorales). La collaboratrice qui a décroché m’a, rapidement, tout simplement insulté. Je crains donc qu’il y ait peu d’espoir de ce côté.
J’avais fondé des espoirs sur l’association « Contribuables associés » que j’ai soutenu quelque temps. Ils luttaient alors contre l’ISF. Ils ne luttent plus contre l’IFI: ce n’est plus dans leurs priorités, m’ont-ils dit. Tout en suivant leur action, je ne leur donne plus rien. Ils n’ont pas de vraie réflexion. Juste payer moins, et je comprends qu’ils ne paient pas l’IFI.
Piketty, lui non plus, ne m’a pas répondu.
Quant aux journalistes, seul Christian Barbier m’avait répondu, chaleureusement, mais en m’ôtant tout espoir, à l’époque. On était encore « sous » hollande. Ils sont difficiles à contacter et vivent pour qu’on les écoute ou qu’on les lise. Eux n’écoutent pas les autres ni ne lisent, apparemment, ce qu’on leur envoie.
Merci de m’avoir lu jusqu’ici. Pour ma part, je continue de vous suivre et vous ferai un petit don très prochainement.
Cordialement,
Raymond Maillard

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AlainD 7 novembre 2023 - 11:25

Quand je pense qu’on nous avait un « Mozart de la finance » !! Quand on voit le résultat on pourrait avoir envie de rire si ce n’était pas si triste. Notre appareil administratif est obèse et ceux qui sont censés nous gouverner s’occupent principalement de leurs affaires personnelles en attendant une éventuelle réélection. Pour le reste ils sont bien incapables de maîtriser leur administration. Les fonctionnaires savent parfaitement que les présidents et les ministres passent mais eux restent…

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