En France, nous avons un Conseil de l’innovation ainsi qu’un Fonds pour l’innovation et l’industrie (FII). Leur rôle est de « définir les grandes orientations et les priorités de la politique de l’innovation », de « favoriser l’émergence de secteurs d’avenir dans le cadre de l’action Grands Défis », de « soutenir la croissance et l’émergence des start-up technologiques, via le plan deep tech, opéré par Bpifrance. » Selon un rapport de la Cour des comptes (2021) consacré aux aides publiques à l’innovation, les moyens financiers ont progressé de façon continue, passant de 3 Md€ en 2010 à près de 10 Md€ par an aujourd’hui, dont les deux tiers sont liés au crédit d’impôt recherche. Ces moyens placent la France parmi les pays de l’OCDE ayant le plus haut niveau de soutien public à l’innovation. Selon la Cour, il est toutefois difficile de dégager une vision exhaustive des crédits publics qui y sont affectés et de leur cohérence car les dépenses des collectivités territoriales, notamment des régions, sont mal connues. En outre, l’effort croissant en faveur de l’innovation s’est traduit par une multiplication des dispositifs (d’une trentaine en 2000 à une soixantaine aujourd’hui) mal maîtrisés. Faire un peu de ménage dans cette forêt afin d’y voir plus clair et de pouvoir mieux évaluer l’impact de toutes ces aides, telles sont, entre autres, les recommandations des rapporteurs.
Ce serait en effet une excellente chose que de les suivre car, pour la deuxième année consécutive, aucune société française ne se trouve dans le classement des 50 entreprises les plus innovantes dans le monde (voir tableau plus bas). Un classement établi chaque année par le Boston Consulting Group (BCG) sur la base d’une enquête auprès de 1.600 professionnels faisant partie de secteurs innovants. En 2021, à cause de la pandémie et de la vaccination, la santé, la technologie, les biens et services, ont fait la course en tête, suivis des transports et des télécommunications ; en 2022, ce sont les entreprises de technologie (Apple, Microsoft, Amazon, Alphabet et Tesla) qui occupent les meilleures places. Il est à noter que plus de la moitié des entreprises de la liste sont basées en Amérique du Nord.
8 commentaires
Vous oubliez les meilleures grosses industries Républicaines, l’Assistanat, la drogue et les grèves ainsi que l’industrie des taxes, charges et Dettes et vous verrez votre classement autrement.
Bonjour Laurent, en y ajoutant les 100 000 milliards de $ destinés à l’escroquerie carbo-climatique en bande organisée, et ce , avec la complicité et l’encouragement de certains états, donc la France et la Macronie en déroute caracolent en tête. Merci. Bien à vous
Il ne peut en être autrement dans un Pays socialoverdocommuniste ! En France le libéralisme est un gros mot ??
Une autre explication à notre désindustrialisation et à notre déficit commercial. Il serait aussi temps de mieux intégrer la recherche universitaire dans le monde de l’industrie et de la haute technologie.
Bonjour, certes, mais il faut également faire un énooooorme travail de désintoxication écolo-gauchiste des universitaires. Il sont le terreau des futures escrologues qui opèrent en bande organisée. Merci. Bien à vous
Comme par hasard, dans les 50 premières entreprises citées, 17 opèrent dans la High Tech. Parmi tous les jeunes ingénieurs que je connais, la plupart travaillent dans ces entreprises. Les sociétés françaises n’attirent pas beaucoup celles et ceux qui veulent s’épanouir dans la High Tech. Il faudra un réel changement de paradigme pour les convaincre de travailler pour des entreprises françaises. Parmi ceux qui lancent des start-up leur ambition est de se faire racheter par ces grands groupes.
Bonjour, il est certain que la fiscalité répulsive française n’incite pas les jeunes talents à rester en France. L’état Français et bon nombre de citoyen contribuable estiment qu’un talent et sa richesse associée sont bien mieux à l’étranger. Ainsi les contribuables standards ont plus à contribuer. Elémentaire mon cher Watson. Il faudrait acheter une calculette a chaque élu. Merci. Bien à vous
Bien vu Ghus
Mais aussi rappeler aux Big Pharma et Cie que les étudiant thésards et autres payés par l’Etat ne sont pas juste là pour leur permettre d’avoir de la recherche Gratos, comme c’est souvent le cas.
Beaucoup de brevets industriels sont le fruit de recherches souvent longues, qui n’ont été que très partiellement financées par les exploitants.
PhB