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Assises des finances publiques : Bruno Le Maire dit avoir identifié 10 Mds€ d’économies

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Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, a ouvert hier les Assises des finances publiques, ce qui a été l’occasion d’annoncer qu’il avait, d’ores et déjà, trouvé 10 Mds€ d’économies budgétaires à réaliser.

La fin du bouclier énergétique, les réformes des retraites et de l’assurance chômage ainsi que la revue des dépenses publiques effectuée au début de l’année (qui devrait d’ailleurs servir à financer la transition climatique) lui ont, en effet, permis de dégager de timides marges de manœuvre même si, selon le programme de stabilité envoyé à la Commission européenne, le déficit doit atteindre 2,7 % en 2027, contre 4,9 % cette année.

Pour l’année prochaine, l’Etat va s’attaquer aux dépenses des ministères du Logement et du Travail avec l’arrêt du dispositif Pinel d’exonération d’impôts des investisseurs immobiliers et la création d’un ticket modérateur pour les utilisateurs du compte personnel de formation (CPF).

Du coté de l’assurance maladie, le ministre s’est montré assez flou mais veut mettre fin aux dérives des arrêts de travail qui coûtent, chaque année, 16 Mds€ à la Sécurité sociale.

L’examen de la loi de programmation des finances publiques, censée définir la stratégie de l’exécutif en la matière jusqu’à la fin du quinquennat, continue de coincer au Parlement et devrait être reportée à l’automne. Cet ensemble de mesures de faible ampleur laissera donc le contribuable sur sa faim pendant un bon moment encore.

Le contribuable aura de quoi rester sur sa faim face à cet ensemble de mesures de faible ampleur, d’autant que d’autres pays effectuent des efforts plus soutenus. L’Espagne, par exemple, dont la dette publique est passée de 118,3 % du PIB en 2021 à 113,1% en 2022, souhaite atteindre un niveau d’endettement de 109,7 % du PIB en 2025. De son coté, la vertueuse Allemagne affiche un déficit de 2,6 % du PIB en 2022, avec 15 Md€ de dépenses en moins que prévu. Lorsque les déficits structurels sont faibles, il est plus facile d’établir des dépenses de crise : un constat visiblement non partagé par les décideurs politiques hexagonaux qui ne modèrent la dépense publique que lorsque Bruxelles les y contraints.

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4 commentaires

Oncpicsou 21 juin 2023 - 5:35

Le sinistre de l’économie devrait s’intéresser aux fonctionnaires. Il s’apercevrait de la sous utilisation du personnel et des taches inutiles ou redondantes que l’on se garde bien de révéler afin de « preserver » des emplois fictifs. (expériences vécues)… une mine d’économies !
Il paraît qu’on cherche de la main d’œuvre pour la réindustrialistion… en voilà un vivier tout trouvé !
Mais pour cela il faudrait s’attaquer enfin à ce statut scandaleux.

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maxens 21 juin 2023 - 7:17

Le ministre veut aussi mettre fin à la détaxation du gasoil utilisé par les agriculteurs. Tout ceci m’interroge au plus haut point, les principaux postes de dépenses publics, sont le poids salarial de la fonction publique et les aides sociales (cf article sur le modèle social) mais sur ces deux points, ou on est très au dessus de nos voisin, très peu de choses si ce n’est l’habituel chasse aux arrêt maladie de complaisance !!! Donc l’AME coûte de plus en plus cher, mais on en va pas y toucher, par contre, la détaxe sur le GNR va sauter! On veut encourager le bio, très louable, mais sauf à espérer que les agriculteurs bio trouvent des salariés motivés pour arracher les herbes à la main, à défaut de solutions phytosanitaires, c’est la mécanisation qui facilite le bio, et on va augmenter le coût des charges de mécanisation, qui a déjà exploser, en augmentant les coûts de carburants. Incompréhensible, pour des économies de bout de chandelle, au regard du déficit de l’Etat. on devrait plutôt s’interroger, sur l’évolution du nombre d’agriculteur en 40 ans en perspective du nombre de fonctionnaires, ou d’assimilé fonctionnaires dans ce secteur en 40 ans…ce serait à mon sens plus instructif. De fausses solutions, proposées par le ministre,qui ne s’attaque absolument aux vrais problèmes: le nombre de fonctionnaires, pour gérer et faire appliquer, un nombre de texte incommensurable, et pour beaucoup sans intérêt si ce n’est celui de générer de l’emploi public, , et le poids des aides sociales qui ne font que décourager le travail…. Et tout ceci sans aucune perspective de réduire le déficit et la dette, au niveau ou il devrait être: un niveau supportable

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Gilles Vedun 21 juin 2023 - 10:23

Encore un bout de chandelle en comparaison des 12000 milliards de dette.. Ma qui c’est et consort à proposé de supprimer le ministère de l’économie, soit un budget de 435 milliards (pour se retrouver en faillite) 😉

Bien à vous

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Petrouchka 21 juin 2023 - 10:28

Que M. Le Maire m’appelle, je vais lui trouver dix fois plus que les 10 milliards qu’il annonce !

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