Le Figaro Magazine du 17 novembre 2017 faisait sa « Une » sur « Les hommes du Président ». Cette garde rapprochée qui gouverne la France avec Macron ». L’IREF a regardé attentivement le parcours de ces collaborateurs. Pratiquement tous viennent du socialisme !
Dans le dossier de dix pages, le journaliste Vincent Nouzille rapporte la confidence d’un ministre : « Sans leur feu vert, rien n’est possible. Ils relisent tout, décident de tout, bloquent ce qui les dérange, s’immiscent partout… ». Eux, ce sont les collaborateurs les plus fidèles, les seuls en qui le Président de la République semble avoir vraiment confiance.
Combien sont-ils ? Une douzaine, selon le magazine. Ni plus, ni moins. Nous pouvons donc les citer tous, et surtout jeter un Å“il sur leur parcours professionnel et politique :
• Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, a été directeur adjoint du cabinet de Pierre Moscovici, et directeur de cabinet d’Emmanuel Macron à Bercy. Lors de ses études à Sciences Po, il militait chez les jeunes rocardiens ;
• Anne de Bayser, secrétaire générale adjointe de l’Élysée, a été secrétaire générale adjointe de la mairie de Paris, auprès de Bertrand Delanoë ;
• Patrick Strzoda, directeur de cabinet du Président, a été directeur de cabinet de Bernard Cazeneuve au ministère de l’Intérieur, puis à Matignon ;
• Philippe Etienne, conseiller diplomatique, a été aux cabinets de Bernard Bosson, Hervé de Charrette et Bernard Kouchner ;
• Ismaël Emelien, conseiller spécial, a rejoint l’équipe de Dominique Strauss-Kahn lors des primaires socialistes de 2006, avant d’intégrer la Fondation Jean Jaurès. En 2014, il devient conseiller chargé de la stratégie, de la communication et des discours du ministre de l’Économie, Emmanuel Macron. Auparavant, il a travaillé quelques temps chez Havas, où il fait partie de l’équipe chargée de la communication de Nicolás Maduro, président du Venezuela après la mort d’Hugo Chávez ;
• Stéphane Séjourné, conseiller politique, a travaillé au cabinet de Jean-Paul Huchon, le président PS de la région Ile-de-France, avant d’être conseiller parlementaire d’Emmanuel Macron à Bercy ;
• Sibeth Ndiaye, conseillère presse et communication, ancienne militante de l’UNEF, a été nommée secrétaire nationale du PS chargée de la petite enfance en 2009 par Martine Aubry. Elle a travaillé au cabinet de Claude Bartolone au Département de Seine-Saint-Denis, au cabinet d’Arnaud Montebourg puis de son remplaçant, Emmanuel Macron ;
• Sylvain Fort, conseiller chargé des discours et de la mémoire (sic), a travaillé dans le privé (BNP Paribas, Scor, DGM Conseil, Sia Conseil). Il a collaboré à l’Institut Montaigne et est parfois présenté comme ayant été un conseiller officieux de Laurent Wauquiez ;
• Bruno Roger-Petit, porte-parole de la Présidence de la République, journaliste, fût membre du PS et conseiller politique d’Arnaud Montebourg. Il a tenté à plusieurs reprises d’être investi par le PS, notamment pour les élections législatives de 2007 ;
• Julien Denormandie, secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des territoires, a travaillé aux cabinets de Nicole Bricq et Pierre Moscovici ;
• Benjamin Griveaux, porte-parole du Gouvernement, est entré en politique dans le think tank « À gauche en Europe », puis se fait élire conseiller municipal de Chalon-sur-Saône, vice-président du conseil général de Saône-et-Loire aux côtés du président Arnaud Montebourg. Il est entré en 2012 au bureau national du PS, ainsi qu’au cabinet de Marisol Touraine, au ministère de la Santé ;
• Christophe Castaner, délégué général de La République en marche et secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargé des Relations avec le Parlement, a été, en 1995, directeur de cabinet de Tony Dreyfus, maire PS du 10e arrondissement de Paris. Il intègre ensuite les cabinets de Catherine Trautmann, ministre de la Culture, puis celui de Michel Sapin. Il a également été élu avec l’étiquette PS dans les Alpes-de-Haute-Provence comme maire de Forcalquier et député, et au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Si nous résumons, seuls Philippe Etienne (même s’il a travaillé auprès de Bernard Kouchner, c’était dans le gouvernement de François Fillon) et Sylvain Fort n’ont pas de liens avérés avec le PS ou des élus socialistes. Les dix autres membres de la garde rapprochée d’Emmanuel Macron sont tous d’anciens socialistes, et beaucoup ont servi sous la présidence de François Hollande.
Comme le soulignait le quotidien Libération du 24 février 2017, Emmanuel Macron s’inscrit donc « dans la continuité plus que dans la rupture avec le quinquennat de François Hollande ».
4 commentaires
Qu'attendre d'autre d'un diplômé de l'Ena ?
Il était déjà évident que Macron était pistonné par Hollande mais qu'attendre d'autre d'un super fonctionnaire, par essence de gauche ?
La gauche, c'est toujours plus d'Etat pour prendre l'argent du citoyen et écraser les plus dynamiques qui font de l'ombre aux médiocres.
Ce que j'attends : de la pratique, stages dans le privé, confrontation avec des spécialistes du terrain et acceptation d'un audit sur les réalisations. J'irai même jusqu'à proposer des "provisions" (terme comptable) pour le démantèlement de leurs projets, histoire de leur faire connaitre le prix des dérapages !!!
Louis FABERT
Bravo M. Trump
Merci M. Nicolas Lecaussin de rappeler et de détailler les mesures d'économies intelligentes prises par M. Trump.
En France, au lieu d'applaudir et de s'en inspirer, l'on préfère critiquer et se moquer de M. Trump ce qui démontre le degré de sottise de certains Français.
Pendant ce temps, M. Macron et son gouvernement augmentent la dépense publique afin d'alourdir le chômage, taxent les entreprises, taxent, taxent et taxent encore, ce qui entraine une baisse de pouvoir d'achat des Français qui ne se rendent toujours pas compte de la cause de tous leurs maux…!!??!!
M. Macron, comme je l'ai déjà précisé, est un énarco socialiste dont il n'y a rien à attendre sauf : "en marche vers la ruine".
Ce personnage prétentieux est fier de son incompétence.
Sa garde rapprochée; 10 socialistes sur 12 !!??
Comment s'étonner !!
Le pire est devant nous.
En même temps… ou le règne de l'ambiguïté
Il y a pire que le socialisme. C'est le socialisme qui avance masqué avec des discours pour plaire aux gens de droite. Discours en parfaite contradiction avec les actes.
Le jour où les Français ne se laisseront plus anesthésier par les discours (qu'ils ont envie d'entendre souvent), mais chercheront les décisions effectivelent pruses et appliquées, les choses changeront peut-être.
Merci à l'IREF (et d'autres) de nous aider à y voir clair!