Selon Eurostat, le coût horaire du travail en France a augmenté de 3 % entre 2023 et 2024, atteignant 43,7 €, contre +5 % en moyenne dans l’Union européenne et +4,5 % dans la zone euro. La France affiche ainsi l’une des plus faibles hausses, devant seulement la Finlande, le Luxembourg, la République tchèque et la Belgique. Le coût horaire moyen est à 33,5 € dans l’UE et à 37,3 € dans la zone euro.
Cette stagnation s’explique tout d’abord par un niveau élevé de coûts non salariaux, qui représentent 32,2 % du coût total du travail en France, contre 25,5 % dans l’UE — un record en Europe.
De plus, la France reste marquée par une forte « smicardisation ». En janvier 2024, 14,6 % des salariés du privé étaient rémunérés au Smic (soit 2,7 millions de personnes), contre 17,3 % un an plus tôt. Toutefois, cette proportion reste élevée en comparaison européenne. Cette situation est accentuée par les exonérations de cotisations concentrées sur les bas salaires, notamment autour du Smic.