Un débat suivi d’un vote sur le traité de libre-échange entre l’UE et des pays du Mercosur, que la France rejette en l’état, va se tenir à l’Assemblée nationale le 26 novembre, a annoncé la présidente de la Chambre basse, Yaël Braun-Pivet. « J’entends la colère, les tensions, l’incompréhension des agriculteurs sur le projet d’accord UE-Mercosur. La France y est fermement opposée », a rappelé sur X le Premier ministre Michel Barnier, en annonçant son intention de faire une déclaration à l’Assemblée nationale suivie d’un débat sur ce traité commercial.
En vertu de l’article 50-1 de la Constitution, le gouvernement peut, de sa propre initiative ou à la demande d’un groupe parlementaire, faire sur un sujet déterminé une déclaration donnant lieu à un débat, voire à un vote, sans engager sa responsabilité. Le gouvernement a annoncé qu’il continuerait « à tenir un bras de fer aussi longtemps que nécessaire » avec la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen contre ce traité, négocié depuis des décennies entre l’UE et des pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay). » Les agriculteurs ont poursuivi leur mobilisation dans toute la France pour dire leur opposition à la signature par l’Union de cet accord. La Coordination rurale fait monter la pression, menaçant de mener des actions plus bloquantes. Pourtant, tout indique que ce traité de libre-échange ne menace pas vraiment leurs intérêts, les quotas d’importations de viande bovine, de porc, de volaille, en provenance du Brésil représentant à peine 1 % de la consommation européenne…
