La Maison-Blanche se cherche une porte de sortie en sauvant la face après s’être vantée d’aboutir à un accord de paix en Ukraine dans les 48 h suivant le retour de Donald Trump à la présidence.
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a ainsi déclaré, au lendemain de la première réunion entre dirigeants américains, français, britanniques, allemands et ukrainiens depuis le retour au pouvoir de Donald Trump que la Maison-Blanche renoncera « d’ici quelques jours, en tout cas pas des semaines ou des mois », à tenter de négocier un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine, à moins qu’il n’y ait de signes évidents de progrès vers la conclusion d’une trêve, “Si ce n’est pas possible, si nos positions sont si éloignées que cela ne se produira pas, alors je pense que le président (Donald Trump) sera probablement arrivé au point où il dira ‘bon, c’est fini’ puisque d’autres sujets « sont importants et méritent tout autant, voire plus, d’attention.” Les connaisseurs de la Maison-Blanche estiment généralement que Donald Trump se lasse vite d’un dossier où il ne peut pas prétendre rapidement obtenir satisfaction. Donald Trump s’était vanté de mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie en deux jours, puis en cent. Cela ne sera pas le cas à l’échéance, dans cinq jours, puisque le Kremlin n’est manifestement pas prêt à signer un accord préservant la moindre souveraineté de Kyiv et que les Ukrainiens ne sont pas prêts à signer une reddition.
Selon trois sources diplomatiques européennes citées, sans autre précision, par les agences de presse, mais qui prennent peut être leur désir pour des réalités, ou qui, plus vraisemblablement, ne veulent pas rompre les ponts avec la Maison-Blanche, les déclarations de Marco Rubio reflètent la frustration croissante de la Maison blanche face à l’intransigeance russe dans une résolution du conflit.
3 commentaires
Il reste à Trump à poursuivre un soutien efficace à l’Ukraine jusqu’à amener Poutine à un peu de “souplesse” s’il ne veut se ridiculiser et avec lui l’Amérique devant le monde entier.
Avec le président toxique qui annonce son intention d’envoyer des troupes en Ukraine dès qu’un accord de cessez-le-feu interviendra, ce n’est pas demain la veille que la Russie finalisera cet accord. D.Trump n’y est pour rien et on peut comprendre son agacement de constater que celui qui à tout raté en politique étrangère (et pas seulement) lui mette des bâtons dans les roues.
en quoi faire voler des avions en mission de combats, de différents pays au dessus du territoire ukrainien internationalement reconnu depuis 1991 serait une cobelligérance plus significative que d’avoir des soldats nord Corréens combattant sur le territoire russe. Et pourtant une telle logique mettrait fin à la guerre probablement plus rapidement que d’essayer de tordre le bras des ukrainiens… ce qui aboutirait de fait à une spoliation prémice d’une future guerre