La Russie a promis une « réponse » à une deuxième série de raids ukrainiens réalisés à l’aide de missiles américains de longue portée (300 km) ATACMS contre son territoire. Selon le ministère russe de la Défense, Kyiv a frappé ce samedi 23 novembre des « installations » dans la région russe frontalière de Koursk partiellement occupée par l’armée ukrainienne depuis août, à 37 kilomètres au nord-ouest de la ville de Koursk, et lundi 25 novembre contre l’aérodrome de Koursk-Vostochny. Il a reconnu, fait rare, que deux missiles avaient « atteint leurs cibles, alors que trois avaient été abattus.
Il sera crucial d’observer la « réponse » qu’apportera le Kremlin à ce nouveau raid. Le président Vladimir Poutine a menacé la semaine dernière de frapper des sites militaires des pays occidentaux approvisionnant l’Ukraine en missiles longue portée, donc les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, mais ses menaces ont rarement été suivies d’effets depuis le début du conflit en février 2022.
Le Kremlin, qui présentait le tir d’un missile ATACMS comme une ligne rouge, a répliqué à son premier emploi, le 19 novembre, en tirant le surlendemain un missile balistique de portée intermédiaire, dit IRBM, de 2.000 km de portée, sur une usine militaire de la ville de Dnipro, dans le centre-est de l’Ukraine. Ce missile, présenté par Vladimir Poutine comme un modèle hypersonique expérimental, baptisé Orechnik et jusque-là inconnu, est conçu pour porter des têtes nucléaires, comme, à vrai dire, d’autres missiles utilisés contre l’Ukraine depuis le début de l’année par le Kremlin, tel que le Kinjal. C’était la première utilisation au monde d’un missile IRBM en situation de combat. Le lancement d’un ICBM, de portée pouvant aller jusqu’à 5.500 km serait plausible comme riposte russe dans les prochains jours.