Les pays membres de l’Union européenne ont donné leur feu vert à l’imposition de droits de douane sur les voitures électriques importées de Chine. Dix Etats membres dont la France et l’Italie ont voté pour, 12 se sont abstenus et cinq ont voté contre. La Commission européenne a désormais les mains libres pour mettre en oeuvre des droits de douane compensateurs allant jusqu’à 35% sur les véhicules à batterie de fabrication chinoise, en plus des 10% de taxe déjà existants. Ces droits compensateurs doivent entrer en vigueur fin octobre.
Le ministre des Finances de l’Allemagne a exhorté la Commission européenne à éviter le déclenchement d’une « guerre commerciale » avec Pékin. La Commission « ne doit pas déclencher de guerre commerciale » en dépit de ce vote, a écrit le ministre libéral Christian Lindner, appelant à « une solution négociée » avec Pékin, alors que l’Allemagne a voté contre cette proposition de surtaxes, sous pression notamment des constructeurs automobiles allemands qui craignent des représailles de la Chine, leur premier marché où il réalisent environ un tiers de leurs ventes. Outre l’Allemagne, la Slovaquie, la Slovénie, et Malte se sont exprimés « contre » cette surtaxe, sans parvenir à rassembler la majorité nécessaire pour renverser la décision des Vingt-sept.
Cette mesure, qui peut sembler fondée au vu des subventions massives dont profitent les véhicules électriques chinois, comme de bien d’autres exportations de Pékin, se heurte à l’objection classique qu’on peut opposer au protectionnisme, fausse bonne idée et bonne intention dont l’enfer est pavé ; elle se traduit par un surcoût pour les consommateurs européens, ouvre la voie à des représailles chinoises et peut endormir les constructeurs européens dans un faux sentiment de sécurité. Au passage, cela ne résout pas le problème de la viabilité à long terme de ce secteur du marché automobile, que d’aucuns voient supplanter complètement les véhicules thermiques à moyen terme alors que ses ventes sont en net repli ces derniers temps.
5 commentaires
le plus simple serait de supprimer les subventions aux véhicules chinois !???
les voitures chinoises sont fabriquées par des « esclaves » ; il n’y a pas que le point de vue économique à prendre.
Les voitures chinoises, comme les européennes, sont fabriquées par des robots.
Au lieu de se voir contrainte à prendre des mesures protectionnistes délétères, l’UE aurait mieux fait de ne pas s’engager dans un décarbonisme dogmatique et suicidaire. C’est avant tout cette politique aberrante qui a détruit l’industrie automobile, européenne et avant tout allemande. Et le reste suivra…
Écologisme totalitaire et criminel…!!!
Grand merci à Pascal Canfin, le morbide promoteur de la fin de la fabrication de véhicules à moteurs thermiques en 2035. Il devrait être poursuivi pénalement pour avoir cassé l’outil industriel européen et mis à la rue des centaines de milliers de personnes de manière doctrinaire.
Il faut virer cet écolo-macroniste de toute instance et non le confirmer à la commission environnement du parlement européen qu’il a présidée et où il sévit encore.
Nous devons surtout nous départir enfin de cet écologisme imbécile qui fait de l’UE l’idiot utile de la politique commerciale de la dictature chinoise.