Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a demandé un vote de confiance au Parlement, qu’il était certain de perdre vu l’éclatement, il y a un mois, de la coalition au pouvoir à l’initiative des libéraux. Ce qui ouvre formellement la voie à l’organisation de législatives anticipées le 23 février prochain, où le SPD va se faire normalement tronçonner, avec un score historiquement bas, de l’ordre de 16 % selon les sondages, qui le classent même seulement en troisième position, deux points derrière le parti nationaliste pro-Kremlin AfD.
La CDU-CSU l’emportera facilement, sauf accident incroyable, les sondages lui accordant 34 % des voix. Insuffisant toutefois pour gouverner seul, ce qui obligerait la CDU à chercher un partenaire, soit les libéraux du FDP, qui ne pèsent toutefois que 5 % des voix au point de ne pas être sûr d’être représentés au Parlement, soit les Verts, soit… le SPD lui-même.
Toujours est-il que ces questions risquent fort d’empêcher l’adoption d’un budget pour 2025 avant de long mois, ce qui ne provoque pas les psychodrames observés en France. Le ministre allemand des Finances a dit d’ailleurs lundi s’attendre à ce qu’un budget provisoire pour 2025 soit élaboré au plus tôt à la moitié de l’année prochaine. Le projet déjà préparé servira de base au budget provisoire pour 2025, en attendant que le nouveau gouvernement adopte un texte définitif. Si les négociations en vue de la formation d’une coalition à la suite des élections du 23 février avancent rapidement, il sera possible pour le parlement de faire approuver le budget le 11 juillet, ont déclaré les sources, précisant toutefois que cette projection était ambitieuse. D’ici là, le gouvernement allemand pourra continuer de remplir ses obligations financières, notamment en ce qui concerne la sécurité sociale, les retraites et les contrats de défense, sans restrictions.