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L’examen du budget commence et le RN veut une taxe sur les rachats d’actions

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L’examen du projet de budget 2025 au Parlement a débuté avec les discussions en commission des Finances de l’Assemblée nationale sur la partie relative aux recettes. Près de 1.800 amendements ont été déposés sur cette première partie du texte. Ce texte prévoit ce qui est présenté à tort comme des baisses de dépenses publiques de 41.3 milliards d’euros, environ 2 % du total, mais constitue en fait des économies par rapport à la trajectoire initialement prévue, en hausse substantielle. Les dépenses augmenteront donc en fait. Est aussi prévue une hausse des impôts de 19.3 milliards d’euros.

Cette présentation trompeuse des efforts attendus, notamment à la lumière du fait que la France est le pays au monde où les impôts et taxes sont les plus élevées en proportion du revenu national, est d’autant plus regrettable qu’elle survient dans un contexte de dérapage de près de 100 milliards d’euros du déficit public en 2024, qui laisse soupçonner une dissimulation de l’exécutif en période pré-électorale. Comment croire en effet qu’une erreur aussi considérable a pu être commise par Bercy alors que les principaux paramètres des projections, inflation et croissance, n’ont pas substantiellement dévié des hypothèses de départ ?

Le Rassemblement national (RN) a annoncé pour sa part qu’il ne votera pas le budget en l’état, sauf si le gouvernement prend en compte ses exigences. Il se dit même prêt à faire tomber le gouvernement, ce qui imposerait de voter une motion de censure aux côtés du NFP et semble peu probable et de nature à perturber ses militants et électeurs. Il dénonce la hausse des taxes sur l’électricité, le gaz, dans le transport aérien prévue dans un budget « qui fait les poches de la France du travail, un budget qui va faire peser sur les classes populaires et moyennes (….), une augmentation du coût du travail ». Il a présenté son « contre-budget » prévoyant notamment, une taxe renforcée sur les rachats d’actions à 33%, pour engranger 8,8 milliards et la suppression de l’abattement fiscal des journalistes. A contrario, le RN s’oppose à la désindexation partielle des pensions de retraites, tout comme à la réforme annoncée des allègements de cotisations patronales, assumant au passage de renoncer aux 3,6 milliards et 4 milliards d’euros d’économies afférentes. Le RN apparaît à cet égard plus irréaliste dans ses propositions budgétaires que le sont celles, très imparfaites, du gouvernement.

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