Une semaine après sa violente altercation avec Donald Trump, Volodimir Zelenski a remercié jeudi à Bruxelles les Européens de leur soutien au moment où les Etats-Unis mettent à mal l’alliance transatlantique et suspendent la fourniture à Kiev du renseignement satellite et aérien. “Nous sommes très reconnaissants de ne pas être seuls. Et ce ne sont pas seulement des mots. Nous le ressentons”, a lancé le chef de l’Etat ukrainien au début d’un sommet exceptionnel des Vingt-sept dirigeants des pays de l’Union destiné d’abord à muscler la défense européenne.
Dans un contraste saisissant avec l’image d’un président américain menaçant à la Maison Blanche, M. Zelenski était entouré du président du Conseil européen Antonio Costa et de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qui ont insisté sur leur détermination à soutenir Kiev. Berlin s’est dit disposé à se substituer en grande partie aux Etats-Unis pour la fourniture d’armes et munitions à l’Ukraine.
M. Zelenski demande par ailleurs de solides garanties de sécurité à ses alliés occidentaux dans le cadre de potentiels pourparlers afin de s’assurer que l’armée russe n’envahisse pas à nouveau son pays après une hypothétique cessation des hostilités. La Turquie, qui dispose de la deuxième armée au sein de l’Otan en nombre d’hommes, a quant à elle souligné être prête à déployer des forces “si nécessaire” en vue de faire respecter un arrêt des combats.
Moscou a fermement rejeté l’idée d’un cessez-le-feu provisoire en Ukraine, évoqué notamment par la France, réclamant des accords fermes en vue d'”un règlement définitif”. Londres a de son côté annoncé discuter avec une vingtaine de pays “intéressés” à contribuer à un maintien de la paix dans le cadre d’un éventuel accord avec la Russie et Paris organise une rencontre mardi des chefs d’état-major des armées des nations européennes prêtes à garantir un futur arrêt des combats sur le sol ukrainien.