Le ministre de l’Economie, Eric Lombard, s’est dit “surpris” vendredi de la fronde récente de grands patrons, dont Bernard Arnault de LVMH et le président du Medef, après les numéros un de Michelin et Total, qui estiment, notamment, être poussés à délocaliser leurs activités. Une surprise surprenante quand on connaît le niveau de taxation quasiment sans équivalent au monde pratiqué en France, avec notamment une surtaxe qui portera l’impôt sur les bénéfices des grandes entreprises à 40 %, deux fois-et-demi plus qu’aux Etats-Unis. Jeudi, le président du Medef Patrick Martin avait aussi donné “raison” au PDG de LVMH qui menaçait de délocaliser ses activités aux Etats-Unis. “La colère monte” parmi les adhérents du Medef face aux choix économiques du gouvernement, avait-il affirmé.
Eric Lombard s’est demandé pourquoi cette fronde ne s’était pas manifesté quand le précédent budget de Michel Barnier avait été présenté au Parlement alors qu’il prévoyait une surtaxation exceptionnelle durant deux ans. Certes, mais on peut considérer que la parole des grands patrons, fortement dissuadés d’investir et embaucher par une fiscalité écrasante et des règlementations ubuesques, vient de se libérer à la vue du mouvement de dérégulation et allègement fiscal initié par Donald Trump, qui s’inscrit dans la lignée, quoique de manière moins ample, de l’afuérisme de Javier Milei en Argentine. Et puis, peut être aussi qu’un jour trop c’est trop et une goutte d’eau d’un manque d’efforts sincères sur la lutte contre la gabegie budgétaire fait déborder le vase des entrepreneurs obligés de verser autant à l’Etat qu’à leur salarié…
En outre, les patrons se doutent bien que cet « effort exceptionnel d’un an » a de fortes chances d’être reconduit, rien n’étant plus permanent en France qu’un impôt temporaire. Le gouvernement a prétendu, par la voix ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, sur BFMTV/RMC, que cette surtaxation était la contrepartie des efforts de l’Etat en matière d’économies budgétaires, sans citer de chiffres convaincants en la matière. Tout juste peut-on dire que la « trajectoire » de hausse de dépenses de l’Etat le plus dépensier du monde en proportion du revenu national serait légèrement corrigée…
Le ministre de l’économie ayant aussi assumé de déclarer que « les entreprises devront s’habituer à être moins rentable » s’étonne donc qu’elles envisagent de quitter le pays. Visiblement il vit dans une autre galaxie où les notions d’offre et de demande, de rentabilité et de « conséquences inattendues » n’ont pas cours.
18 commentaires
La réaction des Entreprises est compréhensible, pourquoi les pénaliser alors que l’Etat ne fait aucun effort, sinon que gaspiller de plus en plus en distribuant l’argent à tout va. Que l’Etat montre l’exemple en faisant énormément d’économies à tous les niveaux et après nous verrons.
Etonnant de la part de MR Lombard. Mais pas d’un ministre. Moins faire gagner les entreprises c’est donc moins de progrès social. MR Rocard en avait bien fait ce constat.
Les contradictions de la classe politique et des gouvernements éreintent la France
Le nuage de MR Macron s’est bien dégonflé. Homme d’affaires nous n’en avons fait que de mauvaises. Il a prôné la société civile à l’assemblée nationale. Quel résultat ??? Beaucoup de ces nouveaux députés ne font que du spectacle !!!!! Ils n’ont aucune maîtrise de l’économie.
Je propose que l’on porte une mention d’alerte sur tous les documents et bâtiments gouvernementaux :
“ATTENTION, L’ABUS D’ÉTAT VOUS TUE”
Bravo,la France est atteinte d’un cancer déclaré en 2017:le macronisme
“les entreprises( françaises) devront s’habituer à être moins rentables ” sans rien préciser des raisons ou conditions cette phrase est assez “lunaire”..
une condition de vie d’une entreprise entreprise est d’etre le plus rentable possible..
E.Lombard vient de la même planète que Jean-Claude Juncker, ex président de la Commission européenne qui a vu,entendu et écouté les dirigeants d’autres planètes qui s’inquiétaient de l’avenir de l”Europe.
Le 26 janvier j’ai écouté l’interview de Monsieur Lombard ministre des Finances par Darius Rochebin.
Fonctionnaire courtois mais administrateur et politique hautain. BCBG de gauche qui a évité les questions posées.
En réalité il n’y aura aucune économie, cet homme est décevant. Paroles de ministre en italique.
Situation du pays par suite de la création de l’euro : On ne dévalue pas, on s’endette.
Le déficit est à hauteur de 6%, soit 150 milliards d’euros.
Après la crise due au Covid on a eu des ajustements…
Cette dette va peser sur nos enfants, nous avons un modèle social généreux, je ne souhaite pas le remettre en cause. Qu’en pensent les générations futures ?
On a dix pour cent de dépenses publiques de plus, 48% est la moyenne européenne, nous sommes à 58%. Un ministre des Finances qui ne sait pas compter : En réalité 10 points et 21%
Plus de 30% des dépenses vont au système social. Je ne souhaite pas remettre en cause le système social.
Ce n’est pas les économies le problème, c’est d’avoir les ressources dont on a besoin.
En entreprise on peut proposer une diminution des effectifs de 10%. On ne le fera pas dans le système de l’état français. On ne fermera pas d’agences.
Nous avons besoin de travailler plus, c’est une hypothèse, pour générer des cotisations supplémentaires (10’ par semaine).
Il y a moins d’enfants, la France a besoin de migrants.
Concernant les retraites.
Il y a 2 catégories
Il y a les retraites du public et ça relève de l’état, et c’est dans le déficit de l’état et les marges de manœuvre ne sont pas très importantes. Circulez il n’y a rien à voir sauf que le prix est de 32 milliards et qu’il peut être résolu en modifiant les règles de cotisations et d’attribution par des règles identiques au privé.
Le sujet posé pour les partenaires sociaux c’est le sujet des travailleurs du privé et c’est le sujet on leur demande de travailler. On a un déficit relativement modeste. Et si le privé demande à être traité avec les mêmes règles que le public ?
La capitalisation n’est pas un élément central pour la solution car cela prend du temps. Mais c’est la seule solution pérenne d’ailleurs accordée aux fonctionnaires.
Concernant l’épargne des Français.
Ce n’est pas les prélèvements qui posent un problème.
L’épargne des Français est investie dans des produit très sécurisés. Hélas le livret A n’est pas taxé !!!
Si les Français investissaient plus dans des produits risqués. Ils seraient plus taxés.
Il faut lutter contre la suroptimisation fiscale. A se demander qui vote les lois ?
Je souhaite la justice fiscale, je souhaite que les hauts revenus payent leur part. Les 10 % des foyers fiscaux les plus aisés contribuent à hauteur de 76 % du total de l’impôt sur le revenu.
On va récupérer 8 milliards en taxant les grandes entreprises.
Qu’est-ce que l’impôt sur les sociétés ? c’est un impôt sur les bénéfices dégagés, on en prélève une partie, reste l’autre partie pour investir et rémunérer les actionnaires. Ce ne sont pas les prélèvements qui posent un problème.
Vous êtes beaucoup trop libéral pour moi.
Ce n’est pas moi, ce sont les Français qui demandent. Le courage de gérer les difficultés.
Nous ne sommes pas un pays libéral, nous sommes un pays d’état. La ça me fait mal car de puis 1789 je ne pensais plus être un cerf !
Beaucoup de personnes sont dans l’intérêt général sans avoir de contre partie financière, ce modèle fonctionne. Appliquons-le rapidement aux agents de l’état et à la classe politique.
Les acquis sociaux depuis 1981 sont payés par la dette. Quelle honte et ça ne le gêne pas, qu’en pensent les générations futures.
Les idées collectivistes de cet home sont affligeantes . Ne me dites pas qu’il est payé pour sa compétence ce serait désespérant. IL trouve normal de dire aux Patrons qu’ils devront s’habituer à avoir des entreprises moins rentables ! Quelle honte . Pas même le courage de dire que nous devrons payer plus pour assurer le train de vie d’un Etat incapable . ne nous étonnons pas que les entreprises publiques ne parviennent pas à rivaliser avec les entreprises privées!
Quand on sait que dans un plan d’économies le plus facile est le début quand il suffit de couper le superflu, et que le plus compliqué arrive vers la fin du plan quand il faut effectivement tailler dans le dur il y a de quoi s’inquiéter de ce qui va se passer dans 2 ou 3 ans. Les patrons le savent et, c’est leur quotidien, ils s’inquiètent, les politiques n’en ont pas la moindre idée puisqu’ils comptent sur la magie de la croissance pour continuer à financer leurs lubies et leur ré-élection.
Franchement nous sommes ” mal barré ”
L’équilibre était tout juste maintenu entre ” rationnel ” et ” émotionnel ” il va certainement étre rompu avec cette taxation a 40% ( soi disant pendant 1 an , personne n’y croit )et inciter les décideurs d’entreprises a ” émigrer “.
CMA-CGM Mr Jacques Saadé avait déja il y a 6 mois évoqué le transfer du siége de Marseille a Londres Puis rétropédalage du gouvernement sur les nouvelles taxes concernant les armateurs , le siége reste a Marseille , mais ce n’est plus qu’une coquille vide , tout l’éxécutif apparement est déja a Londres .
J’en suis arrivé a souhaiter l’intervention du FMI .
Apparemment ce médiocre Eric LOMBARD n’a pas dû passer le certificat d’étude !
Sans doute un copain d’école maternel de Manuel BOMPARD !
Quel niveau !
Les salariés de gauche soutenant ces gouvernements successifs qui tuent la compétitivité de nos entreprises et favorisent de fait les produits fabriqués dans des pays où l’entreprise est sacrée n’auront qu’à s’exiler à l’étranger où ils trouveront un travail mieux payé chez leurs concurrents actuels mieux traités.
Et ce Monsieur Lombard quelles sont ces connaissances en gestion d’entreprise ??????
Nulle comme d’habitude . N’a même pas été auto entrepreneur .
Surréaliste ce gouvernement !!
Il ne faut pas compter sur les gens qui vous ont mis dans la m… pour vous en sortir. Ces ministres ne savent pas faire et nous ne leur pardonnerons jamais !
Apparemment ce M. Lombard n’a jamais rien dirigé d’autre que des branches d’établissements bancaires et d’assurances, et enfin la Caisse des Dépôts, grosse tirelire publique.
Le gouvernement ne s’attaque pas qu’aux grandes entreprises. En effet, le seuil à partir duquel les auto-entrepreneurs sont assujettis à la TVA vient d’être sensiblement baissé. Alors que le gouvernement veut soit disant diminuer les lourdeurs administratives, on contraint désormais ces auto-entrepreneurs à tenir une comptabilité propres à la TVA, à faire régulièrement des déclarations à l’administration fiscale et engager des versements.
De fait, les prix des prestations vont augmenter, ce qui est générateur d’inflation, certains devront se retirer du marché par manque de compétitivité, ce qui va augmenter le nombre de chômeurs, alors que d’autres seront tentés par le travail au noir et/ou la non déclaration d’une partie de leur activité – ce qui se vérifie chaque jour chez les artisans déjà assujettis à la TVA.
Encore une décision qui prévaut du bon sens !
Avant de réclamer un effort de la part des citoyens et des entreprises, Macron et son gouvernement seraient bien inspirés de balayer devant leur porte. Nous n’avons là que des dépensiers pour qui le vocable d’économie n’existe pas. Exemple Macron qui voit son budget de l’Elysée en 2025 alors qu’il était déjà trop élevé en 2024. De qui se moque t on ? N’y aurait il rien de trop beau pour le touriste de la république ?